Ca sert à quoi? A rien, c'est joli.
--transmis par Roland--
Que venait faire la cammionnette du Super U de Plougastel-Daoulas sur le périphérique Nord de Paris, hier mardi 30 mai 2006, vers 18 heures?
C'est tout ce que j'ai à dire...
Mais imaginez comme cette question peut être lourde de conséquences: peut-être le chauffeur l'a-t-il empruntée sans rien dire à son patron pour rendre visite à sa copine de Levallois? Peut-être était-ce une camionnette réfrigérée avec un corps dedans? Peut-être venait-elle de charger du poisson congelé de Rungis pour en faire du poisson frais sur l'étal de Plougastel-Daoulas?
Bref, la question est loin d'être anodine...
Aura-t-on jamais la réponse?...
Toutes sortes d'instruments à votre disposition: le compositeur et le chef d'orchestre, c'est vous!
--source Roland--
...parce que les gens bossent deux fois plus avant!
Jamais ils ne sont aussi efficaces que dans ces semaines tronquées: ils répondent immédiatement à ta question ou ton mail, tout ce qui traînait est subitement réglé, les obstacles insurmontables de tes différents projets s'écroulent comme chateaux de cartes, les gens qui te faisaient la gueule te sourient, ton patron te dit oui tout de suite sans discuter parce qu'il pense déjà à son prochain drive, ta boîte email n'a soudain plus de spams (en France, c'est un truc qui sidère les Américains, même les spammeurs prennent les ponts).
Bref, tu passes de l'enfer au paradis et tout d'un coup la vie au travail te parait un conte de fées...
...Jusqu'à la prochaine semaine "normale" où tout redeviendra comme avant, morne, lourd et gris...
Vivement le prochain pont, c'est quand déjà?
Transmis par F. de C. avec cette légende:
"C'est fou ce qu'on peut faire avec des fourchettes!"...
...
[L'artiste ne crée effectivement qu'à partir de fourchettes...]
J'ai testé deux PDA (Qtek S200 et Eten G500) livrés en standard avec le nouveau système d'exploitation Windows Mobile 5: c'est une véritable catastrophe! Ils pédalent dans la semoule comme rarement, je n'ai jamais vu cela!
La base Contacts, dès qu'elle dépasse quelques centaines de noms, est totalement inopérante: il faut parfois plusieurs minutes pour retrouver un nom!... De temps en temps, elle décide de n'afficher que du blanc, histoire de vous donner quelques frissons.
Si on a le malheur de cliquer un peu rapidement avec le stylet sur l'écran, le bidule décide de réfléchir très longtemps avant de proposer quoi que ce soit.
Les bugs habituels des anciens systèmes n'ont pas été corrigés. Exemple si vous avez le malheur de recevoir un coup de fil pendant la synchronisation, deux solutions: soit la synchro s'arrête parce qu'elle n'aime pas être dérangée, soit le coup de fil disparaît...
D'ailleurs la synchro commence par ne pas marcher: vous branchez tout comme il faut... et rien ne se passe... Et si ça marche, vous ne savez pas pourquoi... (par exemple, contrairement à l'habitude, il ne faut connecter le PDA en USB qu'APRES avoir démarré l'ordinateur...)
J'adote la techno et les bidules et j'ai beau en essuyer les plâtres depuis des années, je continue naïvement à penser qu'un NOUVEAU truc est forcément mieux que l'ANCIEN. Je me dis: il ya des centaines de mecs qui ont travaillé pendant des heures pour peaufiner la nouvelle version, le nouveau matos, donc c'est forcément plus rapide, plus performant, etc.
Eh bien non, il arrive que ce soit moins bien qu'avant! Cela me désole, m'énerve, m'insupporte, tout ce travail pour rien.
Conclusion: Windows Mobile 5 à la poubelle!...
Je retourne donc à mon "vieux" Qtek S100 (il a au moins 6 mois) et son système Pocket PC qui n'a rien d'extraordinaire mais, au moins, je me suis habitué à son comportement parfois erratique...
--source image--
Frère du précédent J.-B. Pontalis, Gallimard, 2006.
Frère du précédent. Qui donc J.-B. Pontalis désigne-t-il par cette formule énigmatique et drôle, typique des définitions de nos bons vieux Larousse ? Quel couple fraternel/fratricide se cache derrière ce titre prometteur ? Qui donc était l'autre Pontalis, sinon un aîné, frère du suivant ? J'ignorais que J.-B. Pontalis eût un frère et que lui-même ne fût qu'un puîné. Mais quelle importance ? La question, jadis cruciale, de la hiérarchie de naissance entre frères, a-t-elle, aujourd'hui encore, quelque importance ? Quelque sens ? " Frères de sang " ! Quel intérêt accorder à ce vieux couple, aussi vieux que le monde ? C'est ce vers quoi l'auteur de cet ouvrage s'engage, non sans réticences, non sans méfiance, lorsque se présente à son esprit le projet de ce livre. Dont le titre (jadis suggéré par son frère) s'est pourtant imposé d'emblée. Un projet sur lequel J.-B. P. ne cesse de s'interroger. Pourquoi écrire un tel livre ? Et pour qui ?...
Angèle Paoli - Terres de femmes
... Ni essai, ni roman, ni récit à proprement parler autobiographique - bien que nombre de questions soient celles posées par le fameux Pacte autobiographique de Philippe Lejeune - Frère du précédent ne se " case " dans aucun genre précis. Alors quoi d'autre ? Pontalis parle de " projet ", d'" enquête ". Pour débusquer quel coupable ? Enquête sur lui-même mais bien davantage sur le couple fraternel/fratricide que le jeune J.-B. P. a longtemps formé avec J.-F. P., son brillant aîné. Ainsi, J.-B. P. le cadet s'inscrit-il, comme tant d'autres, dans cette sombre lignée qui le cheville à cet autre lui-même, son double, son alter ego, son aîné. Et formant avec lui un couple sans cesse oscillant entre déclarations débordantes d'affection ou de fiel !
Trois initiales les unit. L'une d'entre elles, celle du milieu, les distingue, les sépare : J.-F. P./J.-B. P. Un double prénom pour chacun des deux frères, un prénom en écho, pourvu d'un commun dénominateur donné par le prénom Jean. C'est du reste par leurs seules initiales que la mère appelle l'un ou l'autre de ses fils. Dont l'aîné est l'élu. Comme toujours, depuis les origines. Du premier couple de Caïn et d'Abel à celui de Marcel Proust et de son cadet Robert.
Pour tenter de clarifier et de comprendre quels enjeux se cachent sous les " relations ambivalentes " des deux frères, J.-B. P. se tourne vers ceux qui l'ont précédé dans cette voie hasardeuse. En interrogeant les couples: les Frères Goncourt, Théo et Vincent Van Gogh. Et d'autres encore. En scrutant les inséparables: Gustave Flaubert et son ami Louis Bouilhet, dont la ressemblance physique est telle qu'on les prendrait pour des jumeaux. Freud et son ami Wilhelm Fliess. En questionnant certaines œuvres littéraires comme la nouvelle de Maupassant Pierre et Jean. Ou Le Maître de Ballantrae de Stevenson. Pour autant, le psychanalyste s'est bien gardé de céder à la tentation, très vite écartée, de la liste exhaustive. De celles qu'aurait pu dresser un Flaubert, précisément, pour venir à bout de cette énigme et lui tordre le cou. Pourquoi lui et non le cadet ? Qui n'a, en définitive, d'existence propre qu'en raison de celle du précédent! Mais puisque seul l'aîné est l'élu, de quoi donc est-il jaloux lorsque arrive le second ?
J.-B. Pontalis profite de ce foisonnement de questions pour élargir son champ d'investigations en interrogeant le droit d'aînesse, l'usurpation, le rapport des frères à la mère ou de la mère à ses fils, du même à l'autre, la construction des personnalités, souvent antithétique ou faite à contre-pied, les jeux de tension autour des binômes envers/endroit, haine/amour. Le tout avec fantaisie, humour, détachement. Rien de lourd ou d'indigeste qui pèse ou entrave la lecture. Les trouvailles font sourire, le style est à la légèreté. Sur un sujet aussi sérieux, cela tient du tour de force.
Chemin faisant, J.-B. P. revient sur l'énigme de ce frère, promis à la célébrité - et donc aux pages du Larousse - et pourtant ruiné par l'opium, détruit avant l'heure sans laisser la moindre trace écrite, pas même posthume. Qu'a-t-il fait de sa vie, J.-F. P., cet être devenu " végétatif ", et lui, J.-B. P., qu'en est-il de la sienne ?
Parvenu au terme de l'écriture de cet ouvrage, d'autres questions se posent. Le sujet est-il épuisé, le projet a-t-il abouti ? N'a-t-il rien été d'autre qu'une ébauche de " fraternisation " avec J.-F. P., une tentative de réconciliation par delà la mort du frère avec le frère ? Et comment en finir avec ce couple impossible ? Comment clore ce récit ? Comment dire " adieu aux armes " ?
Le livre se referme sur l'invention du couple rêvé, le couple à naître de l'amour. Peut-être J.-B. Pontalis, désengagé désormais de son double, va-t-il pouvoir se lancer dans l'écriture d'un roman d'amour. Une autre façon pour lui de célébrer son " adieu aux armes ".
Angèle Paoli - Terres de femmes
Ci-contre le powerpoint de ma présentation, hier, à L'ENST Paris, sur le thème "Infobésité et Information".
Autres orateurs présents:
- Michel Germain, directeur de Arctus;
- Michel Lemonier, directeur des programmes systèmes d'information et communication, à l'Agende de L'Innovation Industrielle AII;
- Jean-Jacques Damlamian, ex directeur du développement de France Télécom.
Le technicien qui installait les micros se depêche de partir, avant le début de la conférence; je lui dis: "Mais vous ne restez pas nous écouter? Vous avez tort, ce sera très intéressant!". Il me répond: "Mais je connais ça par coeur: trop d'info tue l'info!"...
Pour ceux qui veulent quand même en savoir un peu plus, confert quand même mon powerpoint où je ressasse une de mes idées fixes: "l'info, ce n'est pas forcément ce que vous croyez"...
Trois ingénieurs copains d'école (ENST) qui créent "La Boîte" avant même d'avoir fini leurs études... Une introduction en Bourse imminente (mais qui capote)... Un rachat par une grosse entreprise... Qui finit par ranger la start-up "en cale sèche"...
C'est "Il était un petit navire", de Alain Amariglio, aux éditions du Losange.
Ca se lit comme un roman, c'est plein de rebondissements. Et c'est l'histoire vraie de SLP InfoWare, racontée par l'un de ses cofondateurs. Elle eut ses heures de gloire, signa de beaux contrats.
L'entreprise naît, vit et meurt se plait à dire Jean Boissonnat, l'ancien directeur de L'Expansion.
Celle-là aurait-elle pu continuer? Erreurs de jeunesse, de marketing, de commercial... Mais deux de ses cofondateurs sont aujourd'hui des venture capitalists renommés. Ils ne devaient pas être si mauvais que cela.
Quant à Alain Amariglio, il avait en tête, à l'origine de l'idée de la création de l'entreprise, une vision révolutionnaire de l'enseignement et de l'éducation. Alors, il a décidé de la mettre en pratique comme... professeur des écoles.
Lisez aussi la triste fin de XXL, fidèle collaboratrice oubliée lors du départ et qui finit éventrée par des cambrioleurs... (*)
--(*) c'était le gros serveur HP9000 de l'entreprise--
--A écouter aussi à partir du jeudi 18 mai sur BFM, dans 01 Business.--
Le truc indispensable à afficher sur votre site, si vous voulez avoir l'air aussi branché que moi... (je sais, ça va être dur...)
--Source: http://boiteam.eu--
Incroyable mais vrai!
La BBC croit interviewer en studio et en direct un expert informatique à propos d'internet et du téléchargement.
Il fait une drôle de mine quand on le présente, puis il répond pendant une minute aux questions, sans se démonter, avec un bel accent français au demeurant...
La journaliste ne se rend compte de rien...
En fait, c'est un chauffeur de taxi qu'on a installé devant les caméras, sans qu'il sache pourquoi!....
L'histoire est racontée LA.
Cela ne va pas augmenter la cote des médias, cette bévue rigolote! Il paraît que toute la presse britannique recherche ce taxi driver si à l'aise...
Ca devait arriver et ca va arriver: après avoir été texte, puis graphique, puis multimédia, le blog va se mettre aux trois dimensions. Le blog 3D c'est quasiment fait, et par une start-up nantaise , qui plus est, I-maginer, avec son MyBlog3D.
Ce sera un mélange de Sim City et de jeu vidéo, chacun représenté par son clone, pardon son avatar. On va bien s'amuser! Reste à savoir si les perfs seront au rendez-vous, parce que si ça se traine, c'est pas la peine!
J'apprends par téléphone que ma biographie (?!) a été retenue dans le Who's WHo International. Je me vois déjà à la table des plus grandes stars, assis à côté de Tom Cruise et les gens qui disent : 'C'est qui le p'tit gars à côté de Luc Fayard?".
La VP du Who's Who International , Laura Slade, une voix délicieuse, me téléphone en personne de Californie pour me féliciter, m'interviewe longuement pour vérifier que je suis quelqu'un de présentable, me fait des compliments à rougir... et finit par me demander, toujours en direct live au téléphone, mon numéro de carte de crédit!
J'ai le choix entre 1 700 dollars pour le membership basic et 2 500 dollars pour le Premium.
J'ai dit dans mon anglais parfait: 'Heuh, je vais réfléchir..." Je me suis fait quasiment engueuler...
Mes rêves de gloire s'estompent .J'ai envoyé un mail au Who's Who in France pour leur demander : mais c'est qui ces gens-là?... (à suivre)...
[Chronique de Lucien Toscane à paraître dans un prochain magazine]
"Dans une affaire, il y a toujours un pigeon. Si vous ne savez pas qui c'est, c'est que c'est vous."
Proverbe américain.
Comment, vous ne connaissez pas Stew Leonard? Sacré bonhomme, pourtant! Il a fondé la chaîne éponyme de supermarchés du Connecticut, devenue célèbre par ses deux tables de la loi taggées sur un bloc de pierre à l'entrée de chaque magasin: "Règle numéro Un: le Client a toujours raison. Règle numéro Deux: si par hasard le Client a tort, relisez la Règle numéro Un." Seth Godin, le gourou américain, donc mondial, du marketing, ne jure que par eux.
J'imagine un client arrivant à la caisse et disant en comptant sa monnaie: "Vous me devez 100 dollars". Il a tort, bien sûr. Mais que doit faire la caissière?
IF Règle numéro Deux, GO TO Règle numéro Un: elle lui donne 100 dollars…
Puis elle appelle les flics qui le chopent dehors quand il n'est plus un client mais un escroc. Ensuite, l'indélicat est fiché sur la liste noire et il ne sera plus jamais client de Stew Leonard. Ainsi, le supermarché peut continuer à sourire et les deux règles à s'appliquer.
Idem pour le spam: si vous envoyez à un copain un e-mail qui parle de tai-chi (c'est la première fois que vous en parlez) et que vous recevez d'un inconnu le lendemain une proposition pour un stage d'initiation, c'est normal. D'autant que "cet enchaînement a été créé par Maître Chen Xiao Wang, héritier du style Chen, 19ème génération, en 1985…" Ce n'est pas du spam, c'est du service d'information ciblé. Mais, au fait, à part votre copain, qui sait que vous avez parlé de tai-chi? Demandez à votre fournisseur d'accès. La réponse m'intéresse parce que, pour une fois, mon histoire est totalement véridique...
Bref, l'important dans la vie, c'est de respecter les formes, la
charte, les règles. Qu'importe le vin, pourvu qu'on ait la bouteille.
Bien propre, bien étiquetée.
Vous achetez le dernier bidule high-tech:
tant pis s'il ne marche pas, du moment qu'on vous a fourni le mode
d'emploi. La hotline est toujours encombrée? Pas de problème du moment
que le numéro de téléphone existe. En fait, il n'y a pas de hotline, il
n'y a qu'un répondeur qui diffuse du Vivaldi 7/24 mais çà, personne ne
le sait. "Peut-être, en réalité, sommes-nous morts" s'interrogeait déjà
Platon. Ce n'est pas grave du moment qu'on continue à faire comme si
nous étions vivants, lui répondraient en chœur Seth Godin et Stew
Leonard, nos nouveaux philosophes.
L'envie me démange d'aller faire un tour dans un supermarché du
Connecticut: j'entrerai dans le magasin avec le bloc de pierre dans les
bras, je déballerai toutes les marchandises, j'engueulerai tous les
vendeurs, je goûterai tous les aliments en faisant "beurk". Puis, grand
seigneur, je passerai à la caisse pour un bonbon de 20 cents avec un
billet de 100 dollars…
1 kilo de café nécessite | 20 000 litres d'eau |
1 hamburger | 10 000 litres |
1 T-shirt en coton | 7 000 litres |
1 kg de fromage | 5 000 litres |
1 kg de riz | 5 000 litres |
1 kg de sucre | 3 000 litres |
1 litre de lait | 2 000 litres |
1 kg de blé | 1 000 litres |
Je vous les rappelle, telles qu'elles ont été validées par le gourou Seth Godin, qui les a trouvées chez la chaîne de supermarchés Stew Leonard.
(retrouvé chez Réputation et Information)
Je me demande vraiment s'il existe une seule entreprise dans le monde qui applique cette règle?! Je ne vais quand même pas aller chez Stew Leonard (Connecticut) pour vérifier...
Par exemple, Butagaz, pour remplir votre cuve, dans votre humble maison d'un hameau de la banlieue parisienne, vous fixe un RV... sur une journée entière! Il faut prendre une journée de congés/RTT pour se faire livrer et vous avez beau discuter pendant des heures au téléphone, c'est comme çà.
Ne parlons pas des clauses abusives des opérateurs de téléphonie mobile, il ne se passe pas un jour sans qu'ils se fassent condamner.
A la Fnac, le client n'a qu'à attendre qu'un vendeur condescende à s'occuper de lui, quand il aura fini de farfouiller sur son écran ou dans ses rayons. Et attention à ne pas dire de bêtises, sinon vous vous faites fusiller du regard....
L'autre jour, ils se sont mis à 4 pour me dire que je disais une grosse
bêtise (un truc vachement intéressant: est-ce que le chargeur de
l'Ipod Nano marche sur un iPod mini? oui, dit la Fnac; non dit ma
fille): je leur ai passé au téléphone ma fille Zoé, 15 ans, qui leur a
calmement expliqué ce qu'elle en pensait. Et ils ont fait; ah oui,
c'est vrai, elle a raison... mais faut dire que ceci et que cela. Bref,
les 4, ils l'ont eu profond in the baba et moi je me marrais en douce...
La stéganographie, c'est l'art de cacher un message à l'intérieur d'un autre.
Dans l'Antiquité, on écrivait sur le crâne rasé du messager et on le laissait partir une fois les cheveux repoussés: il fallait avoir le temps.
Tout est bien expliqué dans cet article de Wikipédia.
Il a surtout le mérite de nous ressortir la correspondance (sans doute apocryphe) entre Georges Sand et Alfred de Musset, exemple fameux de stéganographie:
De Georges Sand à Alfred de Musset:
Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris, l'autre jour, que vous avez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde un souvenir de votre
baiser et je voudrais que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul. Si vous voulez me voir ainsi
dévoiler, sans aucun artifice mon âme
toute nue, daignez donc me faire une visite.
Et nous causerons en amis et en chemin.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère capable de vous offrir l'affection
la plus profonde et la plus étroite
amitié, en un mot, la meilleure amie
que vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, alors que l'abandon où je
vis est bien long, bien dur et bien souvent
pénible, ami très cher, j'ai le cœur
gros, accourez vite et venez me le
faire oublier. À l'amour, je veux me sou-
mettre entièrement.
Réponse d'Alfred
Quand je vous jure, hélas, un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de langage
Que ne puis-je, avec vous, goûter le vrai bonheur
Je vous aime, ô ma belle, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire
Avec soin, de mes vers, lisez le premier mot
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Et conlusion de Georges:
Cette grande faveur que votre ardeur réclame
Nuit peut-être à l'honneur mais répond à ma flamme.
PS: solution du premier texte, pour ceux qui ne le savent pas encore: on lit une phrase sur deux...
J'aime beaucoup le titre de ce livre:
Imparfaits, libres et heureux : Pratiques de l'estime de soi,
aux éditions Odile Jacob.
J'ai rencontré son auteur, un soir chez des copains: Christophe André, un psy qui ne se la pète pas. Il n'a que deux activités: il exerce à Sainte-Anne, à Paris, haut-lieu de la psy, et il écrit des bouquins (et il en cause un peu partout). J'aime bien cette démarche. C'est The spécialiste de ce qu'on appelle "l'estime de soi": qu'elle soit bonne ou mauvaise, mieux vaut savoir se situer par rapport à elle!
Le bouquin a le côté agaçant des recettes miracles mais il se lit facilement, il pose les bonnes questions et il donne, vraiment, peut-être pas des réponses mais en tout cas des conseils. Comment s'assumer sans se vautrer, comment avancer tout en réfléchissant un peu, comment penser à soi comme il faut (c'est-à-dire ce qu'il faut, le temps qu'il faut, pour pouvoir rapidement passer à autre chose...).
Ma conclusion: un bouquin utile, vraiment utile. Parce que c'est vraiment ce qu'on
est, imparfait, et c'est vraiment ce qu'on voudrait êre, libre et
heureux.