Il m’écrit (en me demandant de le citer sous son pseudo "L'ami Fritz")
« J'ai lu avec intérêt (et un peu d'amusement, je dois dire) votre note sur le côté obscur d'Internet. Bien tournée et bien vue, elle dresse un portrait noir de ce média-étoile filante. Mon sempiternel optimisme exagéré refuse cependant cette vision des choses...J'y vois plus les possibles et les capacités du média que les évolutions parfois douteuses de l'outil. »
Et je lui réponds :
"Je ne suis ni pessimiste ni optimiste sur internet. Étant journaliste depuis 25 ans dans les nouvelles techno, je sais, par expérience, que l'outil n'est pas qu'un outil et qu'il façonne l'usage. C'est d'ailleurs, entre autres, la théorie de McLuhan: " we shape our tools and they in turn shape us ".
Je trouve les blogueurs prétentieux et naïfs de croire qu'ils domineront mieux leur outil que ne l'ont fait les générations précédentes avec les leurs, sous prétexte qu'ils se sentent plus compétents dans le maniement des outils (ce qui est vrai). Je pense même que le différentiel entre la puissance marketing de l'offre et la compétence des utilisateurs s'est accrue au fil des ans, au détriment des derniers.
Quant aux effets bénéfiques de cette explosion de communication, c'est aux sociologues et psy de parler: ceux que j'ai rencontrés (notamment sur BFM) en font pour l'instant un bilan mesuré. En gros, y'a pas de mal à se faire du bien!
Bref, je suis persuadé que la bulle des blogs va bientôt faire plouf. Simplement parce que la seule ressource de l'homme qui n'est pas extensible, c'est le temps. Et qu'il y a vraiment, définitivement, plein de choses plus intéressantes à faire dans la « vraie vie » que de bloguer!"
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