jeudi 31 mars 2005

Pommes en l'air déglacées au vinaigre balsamique

MarylinpommeRecette de ma cousine Nathalie
- Mettre à cuire des quarts de pommes dans une casserole avec un fond d'eau.
- Quand elles vous semblent cuites (elles doivent rester fermes), rajouter 1/2 à 1 cuiller à café de miel
- Laiser cuire encore 2 ou 3 minutes.
- Puis rajouter 1 cuiller à café de vinaigre balsamique.
- Sortez-les puis verser une goutte de vinaigre sur chaque quartier pour donner une belle couleur.
(tableau de Marylin)

mercredi 30 mars 2005

J'ai téléchargé "The Strand Venice CA"en BitTorrent

ThestrandvenicecaC'est légal, c'est gratuit pour le premier épisode: "The Strand, Venice CA"
Le BitTorrent, ça chauffe, ce truc. Tout le monde en parle du BitTorrent ici ou   ou là. Pour les néophytes qui me lisent - il y en a, heureusement! - : vous téléchargez un petit logiciel gratuit et ensuite vous vous baladez sur le web, où vous voulez; dès que vous voyez un truc que vous avez envie de télécharger , très gros, trop gros pour vous, mais qui annonce qu'on peut le faire avec BitTorrent, vous le faites!
Même la Nasa l'utilise, c'est vous dire! 




Alors, je l'ai fait : 600 mega en moins d'une heure sur une liaison haut
débit , normale, qui a varié entre 80 et 500 kbps.  C'est complètement dingue: le
téléchargement démarre doucement et puis il s'accélère comme par
miracle.
Après: vous avez un film, en anglais, lisible avec le lecteur Windows
Media, et protégé par une licence qui vous permet de le voir pendant 30
jours.
Pour une explication du bidule, un seul réflexe: l'encyclopédie wikipedia.

"Dans le vocabulaire des grands patrons, le client est roi, le salarié se fait rare"

Le Monde.fr


LE MONDE | 29.03.05 | 14h22  .  Mis à jour le 29.03.05 |
18h47



quoi pense un patron ? D'abord à ses clients, puis à ses
actionnaires, mais finalement assez peu à ses salariés... Tel est l'enseignement
d'une étude inédite menée par Sébastien Point, maître de conférences à
l'Institut d'administration des entreprises de Besançon, qui a passé au crible
97 messages accompagnant les rapports d'activité 2003 des entreprises du SBF 120
(120 valeurs les plus actives de la Bourse). "Des discours pas si formatés,
qui révèlent l'univers de représentation des dirigeants"
, dit-il.



Le mot "client" et ses dérivés ("consommateur"...) figurent en
tête du vocabulaire utilisé, avec 268 citations, devant "actionnaire" et
"investisseur" (200 occurrences). Le terme "salarié" et ses
synonymes ne sont prononcés qu'à 119 reprises. Les PDG préfèrent l'usage des
mots "cadre", "collaborateur", "employé", et prisent fort
le terme d'"équipe", qui revient 111 fois. "Le vocabulaire du sport
participe d'un discours rassembleur au sein de l'entreprise"
, précise le
chercheur. Une mobilisation confirmée par la préférence pour le "nous".
Ce pronom est 20 fois plus utilisé que le "je", plus égocentrique.
"Ces caractéristiques marquent clairement l'influence du modèle anglo-saxon
de gouvernance : une entreprise bien gouvernée est une entreprise au service de
ses actionnaires"
, souligne M. Point.


Elément primordial des relations publiques, le discours emprunte largement à
la méthode Coué. Alors que la reprise économique restait incertaine, les patrons
ont usé et abusé des mots "performance" et "croissance". Ce
dernier figure 34 fois en 3 pages de texte chez Danone. Chaque dirigeant
personnalise néanmoins son message, selon son état d'esprit et la situation de
l'entreprise. Quand Lindsay Owen-Jones! annonce, pour la vingtième année
consécutive, un bénéfice à deux chiffres pour L'Oréal, son discours est
"conquérant, articulé autour de la dynamique", selon M. Point. Au
contraire, chez Capgemini, qui accuse des pertes nettes depuis plusieurs
années, "le message est plus pédagogue, pour expliquer la crise et
communiquer les valeurs du groupe"
, note-t-il. "Un effet que renforce
l'utilisation inhabituelle du "on", pronom indéfini, plus large mais flou".

Certains termes brillent enfin par leur absence, à commencer par le vocabulaire
des ressources humaines.



Anthony Thomas

Article paru dans l'édition du 30.03.05

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Peut-on tout dire sur les blogs?

Enjeuxechoscovertransparence2Avez-vous vu la dernière Une de Enjeux Les Echos?...




Bon d'accord, c'est un poisson d'avril avant l'heure... La vraie Une était moins drôle...
Enjeuxechoscovertransparence_1

Tu sais que tu vis en l'an 2005 quand :

Gelluck1. Par accident, tu tapes ton mot de passe sur le micro-onde.
2. Ça fait des années que t'as pas joué au solitaire avec des vraies cartes.
3. T'as une liste de 15 numéros de téléphone pour joindre une famille composée de 3 personnes.
4. T'envoies un mail à ton collègue de bureau juste à côté du tien.
5. T'as perdu le contact avec tes amis ou ta famille, parce qu'ils n'ont pas d'adresse e-mail.
6. T'arrives chez toi après une longue journée de travail et tu réponds au téléphone comme si tu étais encore au bureau.
7. Tu fais le zéro sur ton téléphone du domicile pour prendre la ligne.
8. T'es à ton poste de travail depuis 4 ans mais t'as travaillé pour 3 entreprises différentes.
10. Toutes les pubs télé ont une adresse web en bas de l'écran.
11. Tu paniques si tu sors de chez toi sans portable et tu fais demi-tour pour le prendre.
13. Tu inclines ta tête sur le côté pour sourire.
14. T'es en train de lire ce texte et tu acquiesces.
15. Encore pire, tu sais déjà à qui tu vas renvoyer ce message.
16. T'es trop occupé pour t'apercevoir qu'il n'y a pas de numéro 9 dans la liste.
17. A l'instant, tu parcours le message pour vérifier qu'il n'y avait pas de numéro 9 dans la liste.
(auteur: Roland)

Le robot joue de la musique, hélas!

Musicplayingrobot1Musicplayingrobot2Musicplayingrobot3Musicplayingrobot4Quand la borne est franchie, il n'y a plus de limites, se dit Toyota: après les robots de ménage, de compagnie, de courses voici donc les robots musiciens. ce sera un des temps forts de l'expo Aichi au Japon, du 25 mars au 25 septembre 2005. 185 jours de high tech placés sous le slogan très zen "La Sagesse de la Nature".
Bientôt le Robot d'Amour?
Renseignements Expo
Jouer avec les robots Toyota de la i-Unit Adventure

Les Echos sur les blogs

Enjeuxechoscovertransparence2Avez-vous vu la dernière Une de Enjeux Les Echos?... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





Enjeuxechoscovertransparence_1

Bon d'accord, c'est un poisson d'avril avant l'heure... La vraie Une était moins drôle...

 

 

 

 

 

 


mardi 29 mars 2005

Deux nouvelles photos dans les Albums

Belles_congeres_1Onlyinafrica2_1dans l'Album Records.
et dans l'Album Only In.


(transmis par Roland).

La vérité n’est pas sur internet

(extrait de la chronique "La mauvaise humeur de Lucien", à paraître dans un prochain magazine papier)
« Attention, danger ! Nous, les accrocs du web, nous sommes en train de nous transformer en cyberzombies, hyper-documentalistes, le cul vissé sur notre siège, l’œil rivé sur l’écran, une main crispée sur le clavier, l’autre voûtée sur la souris. Certes, dans tous ces travaux virtuels qui nous bourrent le mou, on creuse, on pioche, on fouille, on dissèque, on échange.


Dilbertinnocation
Mais le problème c’est que dans un monde aussi changeant, la vérité est toujours en retard d’un métro sur le web.




IRL comme on dit (in the real
life bien sûr), la vérité vraie va trop vite, elle est dans la tête des
gens qu’on rencontre, épaule contre épaule, au bistrot : ils ne savent
même pas ce qu’ils vont dire quand ils ouvrent la bouche. Prenez le
raffairindum, oui, non, non, oui, c’est vous dire. Le temps qu’on
couche sur le net les débats enfiévrés des citoyens, ils ont déjà
changé d’avis. A peine tu chattes leste, déjà t’es obsolète.
Net-addicts,
soignez-vous ! Plus vous vous accrochez à l’écran, plus vous quittez la
vraie vie et plus vous recréez une autre réalité, virtuelle évidemment.
Le dialogue et l’échange par écran interposé, c’est bien, c’est
excitant, on a le neurone allumé en permanence, je poste, je commente,
j’engueule, je sermonne, je reposte, je recommente, etc. Mais, dans la
blogosphère, on tourne en rond comme un chien fou dans un jardin clos
tandis que les vrais passants défilent, dehors. L’internaute aboie, la
caravane du monde passe.
Alors, je dis stop ! S’il faut un prophète
de l’après-blog, du post-web, je serai celui-là ! Il faut quitter
l’écran, repartir sur le terrain, aller à la rencontre des gens, les
interviewer, les écouter en hochant la tête, les psychanalyser
longuement. Et ensuite seulement revenir à l’écran et faire partager
aux autres sa découverte. Il faut sortir du ghetto binaire, abattre les
remparts des places-fortes virtuelles, combattre cette drogue du net
pire que le crack des cités.
Internautes, citoyens, mes amis, mes
frères, libérez-vous de vos cyber-chaînes, par pitié, débranchez-vous
le bas cervelet agité de secousses binaires, faites des mouvements avec
vos doigts crochus arthrosés par le clavier, pliez, dépliez doucement
chaque doigt l’un après l’autre, on ne regarde plus l’écran, non vous
là-bas ! j’ai dit on ne regarde plus l’écran, on ferme les yeux, on
respire profondément et on laisse peu à peu le doux bruit du
périphérique revenir vous bercer les oreilles sur fond de raclement de
gorge du voisin, tiens il existe encore celui-là !  Quel bonheur,
n’est-ce pas, d’être enfin libre et dé-cybérisé ! L’IRL oui, l’URL non
! Çà, c’est du référendum !
Imaginez : vous avez éteint la télé, la
radio, la chaîne hifi, le lecteur DVD, l’ADSl, le modem, le routeur, la
borne wi-fi, l’ordinateur, l’écran plat, le PDA, le téléphone mobile,
le scanner, l’imprimante, l’appareil photo numérique, le disque dur 300
giga, vos dix chargeurs… Le silence et l’obscurité…L’angoisse soudain
vous étreint : quoi, je ne serai plus que ce légume-là ? Cet être de
chair et d’os statufié, presque endormi, devant l’écran noir ? Eh oui,
c’est bien ce que vous êtes sans vos habits électroniques, l’homo
sapiens, ça pense, çà ne ponce plus, ça pionce, ça ne fonce plus. Homo
erectus libéré de toute contrainte du temps réel - ce temps
diaboliquement virtuel -, il ne s’emmêle plus dans ses mails, le tchat
clos il caresse rêveusement son chat, l’esprit light et le cœur zen… Et
vous savez ce qu’il vous reste à faire ? Vous n’avez plus qu’à penser ! »
« On ne dit jamais "je serai peintre" devant un beau site, mais devant un beau tableau. » Pierre-Auguste Renoir

Un inédit d'Albert Schweitzer

HippojouetSur les rives du Congo, midi et quart.
Deux hippopotames remontent sur la berge.
Dans la chaleur étouffante, ils remontent lentement.
Ils montent, pesamment.
Sous le soleil de plomb, on entend le bourdonnement des mouches, tandis que leurs pieds font floc, floc, dans l'eau boueuse du fleuve majestueux.
Ils peinent à bouger le poids de leur propre corps, dans cette chaleur épaisse nimbée de vapeur, qui les écrase.
Dans le sifflement des insectes et sous les vibrations de la chaleur africaine, ils montent, ils remontent la berge, et l'un dit à l'autre :
- Je ne sais pas comment dire, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'on est déjà jeudi.



(merci Roland!)

La vérité n’est pas sur internet

(extrait de la chronique "La mauvaise humeur de Lucien", à paraître dans un prochain magazine papier)
« Attention, danger ! Nous, les accrocs du web, nous sommes en train de nous transformer en cyberzombies, hyper-documentalistes, le cul vissé sur notre siège, l’œil rivé sur l’écran, une main crispée sur le clavier, l’autre voûtée sur la souris. Certes, dans tous ces travaux virtuels qui nous bourrent le mou, on creuse, on pioche, on fouille, on dissèque, on échange.

Dilbertinnocation
Mais le problème c’est que dans un monde aussi changeant, la vérité est toujours en retard d’un métro sur le web....



IRL comme on dit (in the real life bien sûr), la vérité vraie va trop vite, elle est dans la tête des gens qu’on rencontre, épaule contre épaule, au bistrot : ils ne savent même pas ce qu’ils vont dire quand ils ouvrent la bouche. Prenez le raffairindum, oui, non, non, oui, c’est vous dire. Le temps qu’on couche sur le net les débats enfiévrés des citoyens, ils ont déjà changé d’avis. A peine tu chattes leste, déjà t’es obsolète.
Net-addicts, soignez-vous ! Plus vous vous accrochez à l’écran, plus vous quittez la vraie vie et plus vous recréez une autre réalité, virtuelle évidemment. Le dialogue et l’échange par écran interposé, c’est bien, c’est excitant, on a le neurone allumé en permanence, je poste, je commente, j’engueule, je sermonne, je reposte, je recommente, etc. Mais, dans la blogosphère, on tourne en rond comme un chien fou dans un jardin clos tandis que les vrais passants défilent, dehors. L’internaute aboie, la caravane du monde passe.
Alors, je dis stop ! S’il faut un prophète de l’après-blog, du post-web, je serai celui-là ! Il faut quitter l’écran, repartir sur le terrain, aller à la rencontre des gens, les interviewer, les écouter en hochant la tête, les psychanalyser longuement. Et ensuite seulement revenir à l’écran et faire partager aux autres sa découverte. Il faut sortir du ghetto binaire, abattre les remparts des places-fortes virtuelles, combattre cette drogue du net pire que le crack des cités.
Internautes, citoyens, mes amis, mes frères, libérez-vous de vos cyber-chaînes, par pitié, débranchez-vous le bas cervelet agité de secousses binaires, faites des mouvements avec vos doigts crochus arthrosés par le clavier, pliez, dépliez doucement chaque doigt l’un après l’autre, on ne regarde plus l’écran, non vous là-bas ! j’ai dit on ne regarde plus l’écran, on ferme les yeux, on respire profondément et on laisse peu à peu le doux bruit du périphérique revenir vous bercer les oreilles sur fond de raclement de gorge du voisin, tiens il existe encore celui-là !  Quel bonheur, n’est-ce pas, d’être enfin libre et dé-cybérisé ! L’IRL oui, l’URL non ! Çà, c’est du référendum !
Imaginez : vous avez éteint la télé, la radio, la chaîne hifi, le lecteur DVD, l’ADSl, le modem, le routeur, la borne wi-fi, l’ordinateur, l’écran plat, le PDA, le téléphone mobile, le scanner, l’imprimante, l’appareil photo numérique, le disque dur 300 giga, vos dix chargeurs… Le silence et l’obscurité…L’angoisse soudain vous étreint : quoi, je ne serai plus que ce légume-là ? Cet être de chair et d’os statufié, presque endormi, devant l’écran noir ? Eh oui, c’est bien ce que vous êtes sans vos habits électroniques, l’homo sapiens, ça pense, çà ne ponce plus, ça pionce, ça ne fonce plus. Homo erectus libéré de toute contrainte du temps réel - ce temps diaboliquement virtuel -, il ne s’emmêle plus dans ses mails, le tchat clos il caresse rêveusement son chat, l’esprit light et le cœur zen… Et vous savez ce qu’il vous reste à faire ? Vous n’avez plus qu’à penser ! »
« On ne dit jamais "je serai peintre" devant un beau site, mais devant un beau tableau. » Pierre-Auguste Renoir

lundi 28 mars 2005

Nouvelle Rubrique: Cuisine Légère Sympa

Lendemains de Pâques, bonjour la balance... Alors on inaugure une nouvelle rubrique: Cuisine Légère Sympa. La charte? Facile à faire, avec plus de goût et moins de kilos... C'est tout!
Et on commence par :
Le Lapin Moutarde Léger de ma tante Annie
- 4 cuisses de lapin, 2 cuillers à soupe moutarde à l'ancienne, 1,5 yaourt 0%, sel, poivre;
- délayer le yaourt avec la moutarde, saler, poivrer;
- enduire les cuisses avec le mélange, les placer bien serrées dans une terrine avec couvercle, mettre au four 220° pendant 20 min;
- servir avec des pommes de terre à l'eau.
On a droit à une seule cuisse par personne et une patate.

vendredi 25 mars 2005

Rencontre avec Roland Moreno, l'inventeur drôle, drôle d'inventeur

Morenolivres_3Aujourd’hui, le soleil entre à flots par les grandes baies de son bureau d’Innovatron, sur une petite place de Saint-Germain des Prés. Des piles de journaux, des livres partout (beaucoup de dictionnaires), le plus bel écran du monde (l’incroyable 30 pouces d’Apple) – et au mur, l’ignoble pelade d’Anémone dans le « Père Noël… ».
C'est un cadeau de Thierry Lhermitte... Au mur encore, des reproductions pro-format à 100 euros de Van Gogh et de grands maîtres italiens (photo 7) « j’adore ! » et des objets bizarres ici et là (voir son site).


Car nul visiteur ne peut échapper à la visite du « musée » :

- voici la « carte à puce » (photo 3) qu’il a présenté le 22 février 1974 à 20 banquiers ébahis :




Morenoecran_2une planche de bois avec des fils partout :
«
Ils ont été tellement estomaqués qu’ils en ont parlé au Tout Paris et
dès le lendemain, je recevais des propositions de capital-risqueurs. »
- voici la maquette de la calculatrice 4 opérations (photo 4).
« Mais qui rajoute 1 à chaque opération, je ne sais pas pourquoi. » Il me montre et je constate : 3 fois 3 égale 10…


Morenocareapuce_4« J’ai du construire un bloc électronique pour soustraire ce 1 mais les gens trouvaient ça moins marrant alors je l’ai enlevé. »
- voici le piano minuscule à 10 touches (photo 5)…
-
voici la machine à tirer à pile ou face (photo 6) : on appuie sur un
bouton, la diode s’allume, vert, rouge, ça dépend, « mais on peut
tricher, on bloque le bouton ici, tu vois » je ne vois rien « et hop,
c’est toujours rouge ou toujours vert. »


Morenomachineacalculerjpg_1Il l’a créée en 1968 pour un copain de L’Express, où il était coursier. Le copain en a parlé à ses copains Jean Yanne, Claude
Lelouch, Yves Robert… Et Gérard Sire, qui en a fait un film TV de 15
minutes. Du coup le régisseur de Claude Sautet l’appelle : « Je ne
savais pas ce qu’était un régisseur ni qui était Claude Sautet… Et il
veut me louer, me louer moi, mes objets, mes idées, tu te rends compte
! ».Finalement, il n’apparaît pas dans le film , on se demande pourquoi. Mais
la scène ou Michel Piccoli rentre dans la chambre de son fils dans «
Les Choses de la Vie » est entièrement inspirée de l’univers


Morenopiano_2d’alors de
Roland Moreno. « Et les dialogues c’est moi. » dit-il fièrement.
Notamment, quand Michel Piccoli demande à son fils en montrant la
fameuse machine : « Ca sert à quoi ? – A rien. – A rien ? – A rien ! » Cà, c'est du dialogue!
-
voici la machine ("Le Danseur") qui bouge au son de la musique : « Je
ne sais pas comment ça marche »  tu parles ! Mais ça marche. Les deux
petits anneaux montent et descendent le long de leur tige au gré des
notes et pas du volume…


Morenopileouface_1 Des projets fous mais faits, il en a plein ses cartons et ses ordinateurs : « Les Célimènes » est une suite de grands textes chantés sur une grande musique. La tirade de Célimène (Le Misanthrope, Molière) sur l’air du Clavecin bien tempéré (Bach), « A Paris » de Francis Lemarque sur l’Hymne à la joie (Beethoven), « Le Déserteur » de Boris Vian sur Asturias (Albeniz) « celui-là, on l’a fait le jour de l'invasion de l'Irak par les Américains. »En
fait, les textes sont enregistrés récités, parlés, par son compère
Sylvain Robert et ils sont modulés ensuite automatiquement en midi (une
extension QBase de Voice Machine).
Morenopeinture_2 « Voilà pourquoi Sylvain chante
parfaitement juste… » Je me disais aussi qu’il n’avait pas vraiment
l’air d’un chanteur professionnel…
Le jeu « Pignon », vous y jouerez tous
Et
donc, son dernier projet, en train de voir le jour : le jeu au nom de
code « Pignon » (pour O-Pignon…) breveté « aux Etats-Unis, c’est le
seul endroit où on peut breveter un jeu ; en Europe ils ne veulent pas
».
C’est une sorte de quizz, on joue sur internet, on répond à des questions comme celles-ci
ou encore : « Le courage est-il plus précieux que le légume ?(oui/non)
» .  « Ce ne sont pas des questions idiotes, attention ! « Le courage
est-il plus précieux que le légume », c’est pas pareil que « le courage
est-il plus précieux qu’une grille en fer forgé ! » Vous me suivez ? Et
si, à l’instant t, sa réponse correspond à celle qui arrive en tête de
toutes les réponses des internautes (c’est ça le sondage d’opinion), on
a gagné !
C’est, comme le souligne Florent,
une reprise de son jeu « Indécidables » mais avec un modus operandi
bien clair et un potentiel de très gros lots : « Sur certaines
questions, le calcul de probabilité est du même ordre que celui du PMU
! ».
Les contacts sont déjà pris avec les sponsors : voyages,
spectacles, cartes d’achat, le "ticketing" abonnements sur internet ou
téléphonie mobile, « tout ce qui ne coûte rien aux sponsors ! ».
L’interface
du jeu est purement graphique, on déplace à la souris des mots à
l’écran pour les mettre dans l’ordre souhaité. « L’idée m’est venue en
1974 : j’ai créé un jeu de « phrases mignonnes » pour ma fille de trois
ans où elle devait reconstituer la phrase à partir des mots ». La
première mouture du jeu a été écrite en 1983 pour l'Apple 2, puis par
Frédéric Lévy en 1985 (en Pascal) pour le Mac naissant « et il a
traversé toutes les générations de Mac sans aucune modification, c’est
ça le miracle du Mac. La seule chose qu’on a du faire c’est ralentir
volontairement le jeu parce qu’il finissait par aller trop vite avec
les nouveaux processeurs et on voyait la phrase-solution s’afficher
tout de suite sans avoir le temps de voir le déplacement des mots. » Le
jeu va être réécrit en juin « en Java-Script ou en Flash , je ne sais
pas encore » pour le monde PC.
Son prochain jeu ? Chut, top secret !
Il est miraculeusement simple et se joue avec Google, évidemment.  Je
ne peux pas vous en dire plus…
MorenorireVoilà,
je quitte à regrets le bureau gorgé de soleil et de souvenirs et je
décèle dans son regard comme un fond de tristesse... Mais pas à cause
de moi, bien sûr, je ne suis qu’un passant. Musicien qui ne peut plus
jouer depuis son accident de voiture il y a dix ans, divorcé chèrement
de son américaine de femme « j’ai du vendre des parts d’Innovatron ! »,
ancien journaliste qui regrette l’époque du marbre, amateur de mots et
d’histoires qui refuse encore de publier sur le web sa newsletter (Déliro pour Daily Roland, Délire, écrire à roland@moreno.net)
réservée pour l'instant à 85 destinataires privilégiés, il note ses
idées tout le temps – il lui faut en permanence un bout de papier et un
crayon à portée de main -  parce qu’il se méfie de sa mémoire, il pense
avec nostalgie à l’histoire industrielle cahotique de la carte à puce,
il s’intéresse à tout, il aime rire et faire rire. L’inventeur est
drôle. Et parfois triste? Et drôlement attachant.
PS : on a déjeuné
ensemble à son bureau, il a fait monter des plats du restaurant d’en
bas (canard pour lui, escalope pour moi, chablis pour tous les deux).
Je l’écoute captivé en mangeant sans faire attention. A la fin du
repas, il n’a pas touché à son assiette et il sourit : « J'espère que
tu as apprrécié parce que ce que tu as mangé, c'était mon plat ! » Voilà ce que c’est que d’écouter les gens trop intensément…


Pourquoi j’ose donner des « leçons » aux blogueurs

Extrait du commentaire récent de ALC sur ma note déjà ancienne
« … A vouloir donner des leçons et à croire que l'on possède un avis plus important que celui des autres -de par son statut officiel et professionnel- on se referme sûrement plus facilement sur soi lorsque l'on est confronté à une opinion critique ?.. »


Ma réponse
Le débat s'est calmé, mais le fond du problème reste. Je vais donc essayer de formaliser mon point de vue.
En fait, quand j'y réfléchis, je ne vois pas pourquoi je ne tenterai pas de donner des « leçons » au sens universitaire, ou alors c'est admettre implicitement que l'expérience et le savoir-faire accumulés ne servent à rien.
Donc, oui, je suis partisan de donner des « leçons » aux blogueurs, de leur apprendre à lire et à écrire, à respecter les mots et les gens. Après 25 ans de pratique, je continue à avoir foi dans le journalisme, malgré ses dérives, malgré toutes les erreurs que l'on trouve. J'ai aussi la pratique de 25 ans de « hype » de la part des fournisseurs high tech – ils sont la plus grande puissance de communication au monde - et là aussi si je peux transmettre quelques conseils, je n'hésiterai pas à le faire. La règle est simple : ne croyez pas un mot de ce que vous racontent les fournisseurs, jamais, surtout quand ils parlent de vous. Si on peut faire des critiques sur la pratique du journalisme, alors que dire du discours des fournisseurs ! Quand on voit un soi-disant magazine d’information sur les blogs financé par une agence de communication, quel que soit le talent épistolaire logorrhéique de son patron, on ne peut qu’être inquiet.
En résumé, voici ce que je pense :




- l’usage du blog (et non pas le blog lui-même) est un outil innovant,
il est en train de changer le rapport à l’information, il remet en
question la pratique traditionnelle du journalisme ; les journalistes
doivent l’admettre ;
- la notion même d’information est en train d’évoluer, elle
n’appartient plus à une seule catégorie d’auteurs, elle se forge de
manière participative, itérative ; l’information devient circulaire,
nous sommes tous émetteurs et récepteurs ; là aussi, les journalistes
doivent l’admettre ;
- par contre, si le circuit a changé, les bases d’une information
fiable, vérifiée, elles, ne changent pas : remonter à la source,
recouper les sources, enquêter, confronter ; ce n’est pas un
savoir-faire inné et cela prend du temps ;
- il n’est pas prouvé pour l’instant que le système circulaire et
itératif de la construction d’une information par les blogs soit plus
efficace que le système traditionnel : simplement, il est très rapide
(pour un résultat non mesuré) et il satisfait davantage de gens,
puisque davantage de gens y participent ; c’est cette corde démagogique
que tirent à fond tous les promoteurs du blogs.
- écrire – si on parle ici de cette forme de communication - n’est pas
naturel, c’est une technique, c’est comme apprendre une langue
étrangère ou le solfège ; il faut du temps et de la pratique pour
parvenir à une forme d’écriture efficace, qui ait un impact sur son
destinataire; « Je vous écris une longue lettre, car je n’ai pas le
temps de vous en écrire une courte » écrivait Voltaire à une de ses
correspondantes.
- tous les blogueurs sont égaux dans leur envie et leur légitimité à
communiquer ; ils ne sont pas égaux dans leur contenu publié, ni dans
leur pratique ; il ne faut pas confondre la liberté d’expression et la
qualité de l’information ; l’efficacité-utilité-qualité d’une
information, c’est : « en quoi cette information change-t-elle mon
rapport au monde ? »
- la croissance exponentielle des pages de blog contient sa propre
limite : même si les techniques (RSS et autres) nous aident à faire le
tri, il devient de plus en plus difficile de construire un ratio
temps/efficacité compétitif ; le temps reste une ressource limitée et
rare et l’efficacité  n’est pas prouvée ; on perd énormément de temps à
fouiner dans la blogosphère, sans savoir où on met les pieds, on perd
énormément de temps sur les forums, les newsgroups, sur la lecture des
commentaires successifs et chronologiques…
- il faudrait construire un nouveau système de validation de
« l’autorité cognitive »
, selon l’expression d’un chercheur, des blogs
et des pages web, qui soit autre chose que l’audience ou le nombre de
liens croisés entre sites ou la cooptation de proche en proche (qui est
un bon système mais trop limité); je connais par exemple des tas de
gens qui s’amusent, pour le fun, à créer des générateurs automatiques
de blogs bidons avec des liens croisés ; j’en connais d’autres qui ne
le fond pas pour le fun mais pour le business ou l’escroquerie…Il ne
s’agit pas de créer une « police des blogs », il s’agit d’aider les
internautes, les citoyens à en tirer un meilleur usage et à ne pas se
faire manipuler.
- il n’y a aucun modèle économique généralisé fiable de l’information
gratuite sur le web: ne nous laissons pas abuser par les quelques
exemples qu’on monte en épingle ; un jour ou l’autre, la question de
l’argent se posera et deviendra primordiale ; par ailleurs, le business
modèle du web est un modèle en régression par rapport aux modèles
classiques : la pub, la pub, la pub, rien d’autre.
- les nouvelles expériences, essentiellement américaines, de
journalisme participatif sur le web sont très intéressantes ; elles ont
deux défauts majeurs :
* elles n’ont pas encore trouvé comment remplacer la cooptation
physique, en face en face (telle qu’elle se pratique dans une équipe de
rédaction localisée) par un système virtuel en réseau ; n’importe qui
peut s’inscrire et participer, c’est bien mais comment se connaît-on,
comment se fait-on confiance ? Ce qu’on lit de quelqu’un, même à
répétition, n’est pas un critère suffisant pour déterminer son
intégrité dans son rapport à l’information. Les risques de dérives et
de manipulation sont importants.
* elles n’ont pas trouvé de modèle économique : si on prend des
bénévoles, comment s’assurer de la qualité de leur travail ; si on
prend des professionnels, comment les rémunérer ?
(suite au prochain numéro…)

Oui, j’ose donner des « leçons » aux blogueurs!

[republié from my old blog]

Extrait du commentaire récent de ALC sur ma note déjà ancienne
« … A vouloir donner des leçons et à croire que l'on possède un avis plus important que celui des autres -de par son statut officiel et professionnel- on se referme sûrement plus facilement sur soi lorsque l'on est confronté à une opinion critique ?.. »


Ma réponse
Le débat s'est calmé, mais le fond du problème reste. Je vais donc essayer de formaliser mon point de vue.
En fait, quand j'y réfléchis, je ne vois pas pourquoi je ne tenterai pas de donner des « leçons » au sens universitaire, ou alors c'est admettre implicitement que l'expérience et le savoir-faire accumulés ne servent à rien.
Donc, oui, je suis partisan de donner des « leçons » aux blogueurs, de leur apprendre à lire et à écrire, à respecter les mots et les gens. Après 25 ans de pratique, je continue à avoir foi dans le journalisme, malgré ses dérives, malgré toutes les erreurs que l'on trouve. J'ai aussi la pratique de 25 ans de « hype » de la part des fournisseurs high tech – ils sont la plus grande puissance de communication au monde - et là aussi si je peux transmettre quelques conseils, je n'hésiterai pas à le faire. La règle est simple : ne croyez pas un mot de ce que vous racontent les fournisseurs, jamais, surtout quand ils parlent de vous. Si on peut faire des critiques sur la pratique du journalisme, alors que dire du discours des fournisseurs ! Quand on voit un soi-disant magazine d’information sur les blogs financé par une agence de communication, quel que soit le talent épistolaire logorrhéique de son patron, on ne peut qu’être inquiet.
En résumé, voici ce que je pense :


- l’usage du blog (et non pas le blog lui-même) est un outil innovant, il est en train de changer le rapport à l’information, il remet en question la pratique traditionnelle du journalisme ; les journalistes doivent l’admettre ;
- la notion même d’information est en train d’évoluer, elle n’appartient plus à une seule catégorie d’auteurs, elle se forge de manière participative, itérative ; l’information devient circulaire, nous sommes tous émetteurs et récepteurs ; là aussi, les journalistes doivent l’admettre ;
- par contre, si le circuit a changé, les bases d’une information fiable, vérifiée, elles, ne changent pas : remonter à la source, recouper les sources, enquêter, confronter ; ce n’est pas un savoir-faire inné et cela prend du temps ;
- il n’est pas prouvé pour l’instant que le système circulaire et itératif de la construction d’une information par les blogs soit plus efficace que le système traditionnel : simplement, il est très rapide (pour un résultat non mesuré) et il satisfait davantage de gens, puisque davantage de gens y participent ; c’est cette corde démagogique que tirent à fond tous les promoteurs du blogs.
- écrire – si on parle ici de cette forme de communication - n’est pas naturel, c’est une technique, c’est comme apprendre une langue étrangère ou le solfège ; il faut du temps et de la pratique pour parvenir à une forme d’écriture efficace, qui ait un impact sur son destinataire; « Je vous écris une longue lettre, car je n’ai pas le temps de vous en écrire une courte » écrivait Voltaire à une de ses correspondantes.
- tous les blogueurs sont égaux dans leur envie et leur légitimité à communiquer ; ils ne sont pas égaux dans leur contenu publié, ni dans leur pratique ; il ne faut pas confondre la liberté d’expression et la qualité de l’information ; l’efficacité-utilité-qualité d’une information, c’est : « en quoi cette information change-t-elle mon rapport au monde ? »
- la croissance exponentielle des pages de blog contient sa propre limite : même si les techniques (RSS et autres) nous aident à faire le tri, il devient de plus en plus difficile de construire un ratio temps/efficacité compétitif ; le temps reste une ressource limitée et rare et l’efficacité  n’est pas prouvée ; on perd énormément de temps à fouiner dans la blogosphère, sans savoir où on met les pieds, on perd énormément de temps sur les forums, les newsgroups, sur la lecture des commentaires successifs et chronologiques…
- il faudrait construire un nouveau système de validation de « l’autorité cognitive », selon l’expression d’un chercheur, des blogs et des pages web, qui soit autre chose que l’audience ou le nombre de liens croisés entre sites ou la cooptation de proche en proche (qui est un bon système mais trop limité); je connais par exemple des tas de gens qui s’amusent, pour le fun, à créer des générateurs automatiques de blogs bidons avec des liens croisés ; j’en connais d’autres qui ne le fond pas pour le fun mais pour le business ou l’escroquerie…Il ne s’agit pas de créer une « police des blogs », il s’agit d’aider les internautes, les citoyens à en tirer un meilleur usage et à ne pas se faire manipuler.
- il n’y a aucun modèle économique généralisé fiable de l’information gratuite sur le web: ne nous laissons pas abuser par les quelques exemples qu’on monte en épingle ; un jour ou l’autre, la question de l’argent se posera et deviendra primordiale ; par ailleurs, le business modèle du web est un modèle en régression par rapport aux modèles classiques : la pub, la pub, la pub, rien d’autre.
- les nouvelles expériences, essentiellement américaines, de journalisme participatif sur le web sont très intéressantes ; elles ont deux défauts majeurs :
* elles n’ont pas encore trouvé comment remplacer la cooptation physique, en face en face (telle qu’elle se pratique dans une équipe de rédaction localisée) par un système virtuel en réseau ; n’importe qui peut s’inscrire et participer, c’est bien mais comment se connaît-on, comment se fait-on confiance ? Ce qu’on lit de quelqu’un, même à répétition, n’est pas un critère suffisant pour déterminer son intégrité dans son rapport à l’information. Les risques de dérives et de manipulation sont importants.
* elles n’ont pas trouvé de modèle économique : si on prend des bénévoles, comment s’assurer de la qualité de leur travail ; si on prend des professionnels, comment les rémunérer ?
(suite au prochain numéro…)



jeudi 24 mars 2005

Il pleut

Arcenciel2

Roland Moreno veut nous faire jouer à (O)-Pignon


RolandmorenotvzapQ1 Parmi ces avantages, lequel est-il le plus souhaitable : intelligence, mémoire, humour, santé ?
Q2  Êtes-vous attiré par l'argent ? (oui/non)
Q3 Vous ne travaillez plus jamais de toute votre vie, avec le même revenu qu'aujourd'hui, mais vous donnez votre main droite. (j'accepte, je refuse)
Q4 L'oeuvre la plus importante, Mozart ou Victor Hugo ?
Q5 Existe-t-il des péchés, et serons-nous punis une fois disparus ? (oui/non)
Q6 Votre idéal c'est plutôt la Démocratie, ou la Liberté ?
Q7 Votre idéal c'est plutôt la l'Égalité, ou la Justice ?
Q8 Si l'un d'eux avait dû ne pas exister : Coluche ou Napoléon ?
Q9 Vous vous considérez comme plutôt be-bop, ou plutôt hip-hop ?
Q10 Le cinéma est plus précieux que les arbres fruitiers. (d'accord, pas d'accord)....
Et il en a des centaines d’autres comme ça en magasin !
Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puce (1974), ex garçon de courses à l'Express, ex moniteur de luges,  ne peut pas rester en place.
Rolandmorenocv_1Sa dernière idée : le jeu, nom de code « Pignon » (comme o-pignon, bien sûr !), faire jouer les internautes en les faisant massivement répondre à ce genre de questions, sorte de sondage d’opinion, et l’on gagne – de vrais lots - si on trouve ce que les autres ont répondu !
C'est tout ce que je sais pour l'instant, mais je vous en dirai peut-être plus demain...




Rolandmorenonouvelobs<= Extrait du Nouvel Observateur

mercredi 23 mars 2005

La pub marrante de Nokia: une pièce jointe en chair et en os

Filmnokia_1Pas de pub ici, bien sûr, mais pour le fun, un lien vers les petits films pub marrants de Nokia (en Flash) sur l'email et la pièce jointe.

Le canapé numérique, enfin!

KisscanapenumeriqueApparemment, c'est pas une blague: voici le canapé de musique!
Avec enceintes intégrées, caisson de basse et amplificateur.
Et, last but not least : "Les aigus sont dirigés vers l’arrière pour un effet surround plus naturel. "...
Vous vous asseyez confortablement et par le miracle du numérique, la musique vous remplit les fesses et les oreilles...
Fabriqué par le Danois Kiss, pour la somme modique de... 3 200 euros... (hors frais d'expédition, bien sûr).
(sur la photo, la pèce n'est pas comprise dans le prix du canapé, nous demande de préciser le fournisseur)

Constitution européenne: la note de synthèse de ma soeur Valérie

ValerieC'est ma petite soeur et c'est l'intellectuelle de la famille. Comme on est tous des ignares, elle nous a pondu cette note de synthèse; dans le genre ce qu'il faut savoir en 10 points c'est pas mal foutu, alors autant en faire profiter un large public...
Sinon, en pdf: le traité complet en tous petits caractères . Et toujours en pdf:
la brochure de la Commission Européenne.


La Note de Synthèse de Valérie
Petite contribution au fumeux débat sur le traité Constitutionnel
Rappel : les changements principaux




  • C’est la 1ère fois qu’un Traité constitutionnel est élaboré, non
    seulement par des représentants des Etats, mais par une convention
    associant des parlementaires, des représentants de la société civile,
    avec transparence et suivi des avancées sur le Net.


  • Une Charte des Droits fondamentaux, qui reprend, en élargie, la
    convention Européenne des droits de l’Homme, est intégrée dans le
    Traité même, et tout citoyen pourra s’en prévaloir devant les tribunaux.


  • La repartition entre les domaines qui sont de la compétence de l’union, et ceux de la compétence des pays membres, est clarifiée.


  • Les pouvoirs du Parlement sont largement étendus : il passe d’un rôle
    résiduel à un rôle de co-législateur, il a une compétence budgétaire
    qu’il n’avait pas, il nomme désormais le Président de la Commission.


  • Un droit d’initiative populaire est prévu : si 1 million de citoyens le
    demandent, la commission doit proposer leur proposition de loi.


  • A la place d’une présidence tournante: pour assurer la continuité, le Président du Conseil sera nommé pour 2 ans et demie.


  • Le vote à la majorité qualifiée devient la règle au Conseil, pour éviter blocage par un seul pays.


  • Il y aura désormais un Ministre des Affaires Etrangères Européen.


  • La saisine de la Cour de Justice sera facilitée pour les citoyens.


  • Tout Etat membre pourra décider de se retirer de l’union.


  • Toute révision constitionnelle sera préparée par une convention, et devra être ratifiée par tous les membres.


Plusieurs positions :
- les abstentionnistes : soit irréductibles, soit ponctuels (j’y comprends rien à ce traité, l’Europe c’est loin, etc…°)
- les partisans du non : là aussi, plusieurs catégories :
    * les opposants systématiques à l’Europe, de tous bords : de
Villiers (contre une Europe supposée supra-nationale) à Krivine (pour
l’Internationale des Travailleurs);
    * ceux qui vont répondre à une autre question que la question posée
: travers classique en France, et risque évident du référendum ; comme
Chirac et Hollande soutiennent le oui, voter non, c’est marquer son
désaccord politique général avec l'un ou l'autre;
    *ceux qui considèrent que l’on n’est pas allé assez loin, et que les avancées sont bidon :
ex : le droit d’initiative populaire est imprécis dans son application; les droits fondamentaux sont insuffisants (liberté de travail affirmée et non droit au travail, par exemple); et, compte tenu de la difficulté d’une révision (unanimité des membres
requise), si on accepte ce traité, on fige une Europe libérale
- les partisans du oui : en gros, considèrent qu’il y a de réelles et
incontestables avancées démocratiques, qu’ on ne pouvait guère faire
plus, et que, même si ce n’est pas totalement satisfaisant, voter non,
c’est rester dans l’état actuel des institutions, beaucoup moins
démocratiques ; une nouvelle élaboration de traité constitutionnel
prendrait des années ; par ailleurs, la politique de l’union européenne
ne dépend pas de ses institutions, mais de votes aux Parlements
Nationaux et au Parlement Européen.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait jamais donné?

Transféré sur mon nouveau "site-blog" : InfoTechArt 2.0 .




mardi 22 mars 2005

Paradisaea, un avion 100% solaire français construit par des enfants

ParadisaeaSi vous ne savez pas quoi faire de vos enfants et ados cet été, envoyez-les dans les camps Paradisaea organisés par l'association Objectif Sciences: ils vont tout simplement concevoir et construire le 1er avion 100% solaire français. Elle est pas belle la France! Chapeau pour ces messieurs-dames de Objectif Sciences, il sont vraiment gonflés!

Le business model du web est une régression économique

Les promoteurs du e-business sous toutes ses formes - comment faire de l'argent à partir d'un site - vantent l'incroyable diversité de la boîte à outils à leur disposition grâce au web. Et en premier lieu la riche panoplie des outils de CRM (customer relationship managament; en français GRC Gestion de la relation client). Ils ont évidemment raison: jamais le client, le prospect n'a été aussi finement traqué depuis qu'il s'est mu en internaute. On sait absolument tout sur lui, ce qu'il pense vraiment, ce qu'il va acheter, quand il fait pipi (ça, c'est quand il ne clique plus).  Le web, c'est l'eldorado des marketeurs et ils ne s'en privent pas.
Mais, malgré tous ces outils formidables, force est de constater que le e-business se ramène à deux moyens de gagner de l'argent : la vente à distance et les recettes pub. Le reste: l'abonnement, l'achat de services, la formation, l'information..rien ne marche vraiment. Il y a beaucoup d'activités différentes en exercice mais peu ont prouvé leur rentabilité, à part les quelques exemples que l'on cite toujours. On se croirait revenu au début du 20e siècle quand on commençait à prospecter les gens au téléphone pour leur fourguer des chaussettes ou des casseroles!




Dans le cas du business de l'information, c'est encore plus flagrant:
le seul moyen d'avoir des recettes sur un site, c'est la pub. Par
rapport au modèle de la presse papier qui vend à la fois de
l'abonnement, des exemplaires à l'unité en kiosque, des petites
annonces (de moins en moins) et qui a souvent d'autres activités
(guides, hors-série, séminaires, conférences, bases de données, etc.),
le modèle du web est d'une effarante simplicité: la pub, point final. Mais, cette pub, on vous la fait sur mesure, aux petits
oignons, grâce aux fameux outils de CRM cités plus haut: vous choisissez
le format, les pages, les internautes que vous voulez toucher, les
heures, ce que vous voulez! Et vous savez que vous avez quelques
dizièmes de secondes pour attirer le chaland. Dur métier! Surtout quand on sait que le marché pub mondial et tous medias n'est plus ce qu'il était, mais ça c'est un autre débat...
Finalement, c'est étonnant qu'un modèle aussi riche que le web sur le plan
technologique et marketing ait accouché d'un modèle aussi pauvre sur le
plan économique et financier. La montagne techno a accouché d'une
souris de quelques sous. Et si vous trouvez des gens qui ne sont pas
d'accord, demandez-leur d'abord leurs comptes (avec la ligne du bas
bien sûr, et certifiée svp), et discutez après!

Paradisaea, un avion 100% solaire français construit par des enfants

ParadisaeaSi vous ne savez pas quoi faire de vos enfants et ados cet été, envoyez-les dans les camps Paradisaea organisés par l'association Objectif Sciences: ils vont tout simplement concevoir et construire le 1er avion 100% solaire français.
Elle est pas belle la France!
Chapeau pour ces messieurs-dames de Objectif Sciences, il sont vraiment gonflés!






Le meilleur conseil qu’on leur ait jamais donné?

C'est la question qu'ont posée les journalistes de Fortune à une ribambelle de grands patrons et autres stars du business. Petit cours de management rapide sous forme de florilège (traduction approximative comme d'hab par mes soins)
Warrenbuffet_1Richard_branson_2 « Vous avez raison non pas parce que les autres sont d’accord avec vous, mais parce que vos idées sont bonnes. »
<= Warren Buffet, CEO de Berkshire Hataway.

« Transforme-toi en fou, sinon tu ne survivras pas. »
            Richard Branson, fondateur de Virgin Atlantic Airways et de Virgin Group=>

AglafleyHowardschultz_1« Repérez l’expérience et les qualités que vous n’avez pas et embauchez les gens qui les ont. »
<=Howard Schultz, Chairman de Stucks.

« Ayez le courage de vous attaquer à un boulot coriace. »
A.G. Lafley, Chairman et CEO de Procter & Gamble=>.

Summerredstone «Suivez votre instinct, pas l’opinion de ceux qui voient le monde différemment. »
<=Summer Redstone, Chairman et CEO de Viacom.

Megwhitman_2Jackwelch_2« Soyez aimable, faites de votre mieux et surtout, gardez du recul. »
                                  Meg Whitman, CEO et President de eBay.

« Soyez vous-même. »
Jack Welch, ex Chairman et CEO de General Electric.



  • « N’écoutez pas ceux qui disent non. » Sallie Krawcheck, CFO de Citigroup.
  • « Ne vous fixez pas des limites qui viendraient de vos expériences passées. » Vivek Paul, President et CEO de Wipro Technologies (il fait référence à la parobole de la laisse de l’éléphant : les éléphants adultes ont une petite laisse qu’ils n’essaient jamais de rompre ; quand ils étaient petits, ils ont essayé et n’y sont pas arrivés, alors ensuite ils n’essaient plus).
  • « Quand vous négociez, laissez toujours un petit quelque chose sur la table. » Dick Parsons, Chairman et CEO de Time Warner.
  • « Quand tout le monde sait que quelque chose est vrai, personne ne sait quoi que ce soit. » Andy Grove, Chairman de Intel.
  • « Souviens-toi de la parabole de la vache dans le fossé. » Anne Mulcahy, CEO de Xerox (d’abord la sortir du fossé, ensuite se demander comment elle y est tombée, et ensuite s’arranger pour qu’elle ne puisse plus jamais y retomber).
  • « La seule chose que vous possédez vraiment ce sont vos idées et la confiance pour les coucher sur le papier. »  Brian Gazer, Réalisateur TV, Imagine Entertainment.
  • « Asseyez-vous régulièrement aux pieds de Peter Drucker. Notamment, quand il fait la différence entre la compétence et l’efficacité (« efficiency » et « effectiveness ») : la compétence c’est faire les choses bien, l’efficacité c’est faire la bonne chose. » Rick Warren, pasteur fondateur de la Saddleback Church.
  • « La vraie discipline vient en disant non aux mauvaises opportunités. » Jim Collins, auteur du bestseller « Good to Great”.
  • « Soyez bon ou partez. » Peter Drucker, consultant.
  • « Démarrez jeune. » Ted Turner, fondateur de CNN et ex Vice-Chairman de Time Warner.
  • « Sachez faire la balance entre le travail et la famille. » David Neeleman, CEO de JetBlue.
  • « Quittez un business qui ne se développe pas.  » Mickey Drexler, CEO de J. Crew.
  • « Laissez les autres tirer profit de vos succès. » Brian Roberts, CEO de Comcast.
  • « Intégrez la philanthropie dans votre culture d’entreprise. » Marc Benioff, fondateur et CEO de Salesforce.com.
  • « Entourez-vous de gens loyaux et laissez-les faire. » Hector Ruiz, CEO de AMD.
  • « Si vous aimez vraiment quelque chose, l’argent viendra. » Donny Deutsch, CEO de Deutsch Inc.
  • « Visualisez ardemment le futur. » Klaus Kleinfeld, CEO de Siemens.
  • « Ne programmez pas votre carrière trop tôt. » Ann Fudge, Chairman et CEO de Young & Rubicam Brands.
  • « Respectez les gens pour ce qu’ils sont, pas pour leurs titres. » Herb Kelleher, fondateur et Chairman de Southwest Airlines.
  • « Vous pouvez apprendre de n’importe qui. » Clayton Christensen, professeur à Harvard Business School.
  • « Fais ce que tu aimes. » Ted Koppel, présentateur de ABC’s Nightline.
Extraits de Fortune, 21 mars 2005.
A vous maintenant?
Moi ce serait:
" Vous savez vraiment déléguer quand vous déléguez à quelqu'un une tâche que:
- 1/ vous avez très envie de faire vous-même et
- 2/ vous pensez que vous la ferez mieux que lui."
Pas mal, hein? Le pb, c'est que je ne sais plus qui m'a donné ce conseil...
L'autre conseil , c'est un patron de presse, Denis Huertas, qui me l"a donné:
"Dis bonjour à la dame"... Il faut être toujours être aimable avec les gens dans ce métier, nom de Dieu!

lundi 21 mars 2005

L’information : chronique d’une mort annoncée

LamortdelinformationOn sait hélas que la théorie de l’information n’a pas fait beaucoup de progrès depuis son élaboration par Claude Shannon en 1949. Rappelons que c’est cette théorie qui a créé le bit, le binary digit et qui a donné naissance à l’informatique et aux télécoms (lire sur le sujet ma note précédente et ses commentaires).
C’est donc vers elle que l’on revient chaque fois que l’on se pose la question fatale, foetale : "finalement, c’est quoi l’information ?"
Pourtant, tout le monde est d’accord : on vit dans une « société de l’information ». Après l’ère de la vache (l’agriculture), l’ère de la cheminée (l’industrie) et l’ère du sourire (les services), nous voici dans « l’ère de l’information ». La preuve par l’absurde: nous sommes déjà sur-informés, saturés d’information : c’est le fameux COS (Cognitive Overflow Syndrom). Notre cerveau ne peut tout retenir !
Mais si vous posez la question, personne ne sait vraiment ce qu’est l’information, ce qui la distingue du fait, de l’événement, de la donnée, de la connaissance mais aussi de la rumeur, de la communication, du message…
Pour envenimer le débat, je vais donc m’atteler à développer une nouvelle théorie de la catastrophe sur l’information que je résume ci-dessous :
1/ L’information est une création.




Elle est unique, spécifique, donc rare et chère. Même si elle n'est pas physique, elle a un poids, elle a un prix.
C’est une ressource
produite par l’homme : elle n’existe pas à l’état de nature : «
révéler, étonner, raconter » était la devise des fondateurs du journal
Le Parisien. Elle est aussi synthèse et non pas simple juxtaposition,
empilement de points de vue. Chacun d’entre nous peut créer une
information, à condition qu’il respecte les règles de fabrication, à la
portée de tous et pas seulement des journalistes. Encore faut-il les
connaître et les appliquer. (On doit pouvoir faire un séminaire de
trois jours là-dessus : tiens un nouveau business !)
2/ L’information est vitale pour l’homme.
Sans
information, il perd son individualité et sa liberté. Il devient
décérébré. Elle lui est indispensable pour comprendre le monde dans
lequel il vit, c’est un input et un output de la connaissance :
- elle nous apprend quelque chose : l’information c’est la surprise ;
-
elle change notre vision des choses et donc nous permet de recréer
nous-même les conditions de la modification de notre environnement ;
vivre c’est s’adapter.
Ce sont les deux enseignements de base de la théorie de Shannon et des grandes théories de la communication.
L’information
est donc indispensable pour vivre libre et indépendant : la vraie
liberté n’est pas la liberté d’expression mais la liberté
d’information. Non pas au sens traditionnel, liberté de la presse, mais
au sens moderne : chacun peut et doit recevoir et créer son information.
=>
Et ma conclusion sera
: si plus personne ne veut la payer et, surtout,
si plus personne n’y croit, plus personne ne pourra ou ne voudra la
créer.
Elle va donc mourir et sera remplacée par un magma formé de
deux substances : d’une part l’opinion, individuelle et collective – ce
que les sociologues appellent « l’inter-subjectivité - et d’autre part
la communication des groupes d’intérêt, qui ont de l’argent, un
savoir-faire de communication et des messages à faire passer.
L’homme
sera d’autant plus réceptif, de manière implicite, à ces messages,
qu’il aura par ailleurs l’illusion de la liberté, grâce à ses
possibilités illimitées d’expression. Il ne sera plus réflexif ni
créateur, il sera communiquant et consommateur.
C’est la victoire
d’une alliance improbable, celle de la cybernétique -  prédite par
Norbert Wiener pour qui tous les objets du monde, qu’ils soient
humains, naturels ou artificiels se classent sur la même échelle de
valeur, uniquement en fonction de leur capacité à communiquer – et du
commerce.
Plus l’homme s’exprime, plus il se croit libre, telle est la terrible illusion de l’ère post-informationnelle.
Place
aux nouveaux gourous, polyglottes et technoïdes, qui donnent aux hommes
ces moyens d’expression et l’illusion de leur liberté.

Votre logo en 1 seconde

Logoinfotechartflick_2Créez en direct ! Vous tapez le mot et voici le résultat!
Trouvé chez Sébastien Bailly qui lui-même l'a trouvé chez Ajeou.

Vu-lu sur les blogs

  • L'état de la blogosphère, par David Sifry, le créateur de Technorati: c'est chez Jean-Pierre Cloutier. 40 000 nouveaux blogs et 500 000 nouveaux billets chaque jour.

  • Robote_1L'état de la robotique au Japon: chez Jean-Michel Billaut. Avec en prime l'accès à un gros rapport et la photo d'une superbe robote.

  • L'état des médias aux Etats-Unis: toujours chez Jean-Pierre Cloutier. Rapport annuel du "Project for Excellence in Journalism.": le journalisme d'investigation et de vérification des faits perd du terrain face à la publication d'infos non vérifiées sur les blogs, à charge ensuite de rectifier, ou de continuer à déformer, par les blogueurs qui commentent... Les risques de manipulation du public par les grands groupes d'intérêt se multiplient...

dimanche 20 mars 2005

Les blogs sur la "Hype Cycle" du Gartner

Gartnerhypecycleblogs_1Cette  « courbe de l’esbrouffe » ou encore du « battage médiatique » décrit l’évolution de tout nouvel usage, outil ou technologie.Elle est un modèle depuis 15 ans pour toute l'industrie high tech.
Il y a 5 grandes étapes:


  • "Technology Trigger" : Ca commence toujours par un déclencheur technologique, un coup de fouet, on appuie sur la gâchette du revolver ; bref une bonne conférence de presse bien reprise dans les médias et une campagne de pub ou de marketing viral et hop c’est parti !



  • "Peak on Inflated Expectations" : ça monte très vite au «
    Sommet des attentes exagérées » ; on en a promis tellement de choses
    tout de suite que ça se transforme vite en usine à gaz. Il y a un
    enthousiasme disproportionné et des espoirs irréalistes. Quelques
    applications fonctionnent au milieu de beaucoup d’échecs. Des gourous
    technologiques entretiennent l’illusion. A ce stade les seuls qui font
    de l’argent sont les organisateurs de conférences.

  • "Trough of Disillusionment" : quand les premiers tests
    arrivent, les premières déceptions aussi, alors l’enthousiasme descend
    presque aussi vite la pente et l’on s’enfonce dans le « Creux de la
    désillusion ». Du coup, la presse abandonne le sujet (et passe au
    suivant!).

  • "Slope of Enlightenment": on corrige les premiers bugs, on fait
    les béta-tests, bref le marché se met enfin vraiment au boulot ; alors
    on commence à remonter la « Pente de l’éclaircissement ». Des outils
    apparaissent.

  • "Plateau of Productivity" : enfin, des mois après son
    annonce fracassante, le produit est à peu près mûr c’est-à-dire stable,
    fiable, fonctionnel etc ; il va commencer à être rentable et nous voici
    enfin sur le « Plateau de la productivité ». Mais on est déjà à la
    deuxième ou troisième génération du produit…
     

A vous maintenant de placer les blogs sur cette courbe...

Dernière heure: InfoTechArt numéro 1 dans la catégorie News et Médias!

Vérification faite dans l'annuaire en question:  on est deux dans la catégorie et l'autre est un forum alternatif turc. Bon, il faut un début à tout et, quand même, vraiment, le blogging turc est en plein boum.

On a causé blogs à Boulogne...et puis après?

La salle était clairsemée, les points de vue convenus, certains orateurs des bavards impénitents et toujours les mêmes autres qui vendaient leur sauce, ça devient lassant. Le seul truc sympa, dix blogueurs rivés sur leur écran qui vous matraquent en temps réel, croqueurs d'instants, de bons mots, certains très doués, d'autres vulgaires. C'était la journée sur le blogs, hier Samedi à Boulogne-Billancourt. Le soir je dîne avec des amis réels de la vie réelle, des gens intelligents et pas trop vieux, si-si, je vous jure: un sur deux ne savait même pas ce qu'est un "blog". Et ils avaient l'air de vivre très bien dans cette ignorance. Incroyable, non? Comme dit Blaise  "Les chiffres sont formels: il y a plus de blogueurs que de lecteurs de blogs..."

vendredi 18 mars 2005

L'Association Dauphine Discussion Débat cherche des partenaires

Dauphinediscussiondebat_1Les étudiants de l'Université Paris Dauphine organisent une dizaine de grands débats chaque année avec à chaque fois un invité de marque, politique, économiste, expert.
Prochain sur la sellette: Laurent Fabius, le 24 mars.
Public : 200 à 500 étudiants à chaque fois.
Elle cherche un partenaire économique et un partenaire média.
Infos sur son site. Contact sur son mail. ou au tél son vice-président Thomas Pallardy 06 10 02 65 33.

jeudi 17 mars 2005

Moto Restaurant: les photos des menus qui se mangent

Motomenu1petit_1Motomenu2petitJe ne voulais pas le croire mais ils m'ont très gentiment envoyé les photos, les voici: il s'agit bien de menus et de plats "imprimés" par une imprimante et qui se mangent tels quels. Voir ma note précédente "L'imprimante vous mitonne les plats" Ca se passe au restaurant Moto de Chicago, avec le chef Homaru Cantu aux manettes, non pas de son piano de cuisine, mais de son imprimante...

Trois collégiens exclus pour avoir insulté des professeurs sur leurs blogs

CERGY, 17 mars 2005 (AFP) - Trois élèves du collège Henri Matisse de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise) ont été exclus le 10 mars pour avoir insulté des professeurs et diffusé leurs photos sur des blogs, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Des photos de professeurs du collège "prises à leur insu" et accompagnées de "commentaires calomnieux" et d'"insultes" étaient diffusées sur les blogs des trois adolescents, a indiqué à l'AFP le principal du collège, Martine Vaugel, jointe par téléphone.
Sur un des blogs, une enseignante était notamment qualifiée de "folle", a précisé Mme Vaugel. Etaient également diffusées des photos d'élèves légendées de "commentaires salaces".
Aujourd'hui effacés, ces blogs avaient été découverts par hasard par un professeur de l'établissement sur le site www.skyblog.com, géré par la radio Skyrock, a expliqué Mme Vaugel.
Exclus en conseil de discipline, les trois élèves, qui ne posaient par ailleurs pas de problème de comportement particulier, ont été rescolarisés dans d'autres collèges depuis, a-t-elle indiqué.
"C'est toujours dommage d'en arriver à l'exclusion d'élèves mais c'est la porte ouverte à tout", a-t-elle commenté, estimant que les blogs incriminés relevaient de l'"irrespect" et de la "calomnie" envers les professeurs.
Un proche d'un des élèves concernés, une adolescente de 14 ans qui a fait appel de son exclusion devant le rectorat de Versailles (Yvelines), s'est pour sa part élevé contre la sanction, "disproportionnée par rapport à la faute commise" selon lui.
Mon commentaire: eh oui, c'est une histoire vraie...

"Chat en poche" de Feydeau Jeudi 31 mars

FeydeauchatenpocheJeudi 31 mars 2005, au Théâtre de l'Asiem, 6 rue Albert-de-Lapparent, 75007 Paris.
Venez assister à cette pièce formidable : vous passez une excellente soirée et, en plus, vous pouvez faire un don au Centre Horizons, une association qui s'occupe de l'accueil et du soin de jeunes parent toxicomanes, accueillis avec leurs enfants, une structure unique en France.
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La troupe de théatre Les Sept de la Cité
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