dimanche 22 juillet 2007

Technos et changement social: la conférence de Philippe Mallein


Le sociologue Philippe Mallein, inventeur de la méthode Cautic, explique très clairement comment les TIC modifient nos comportements et nos usages: à méditer à la fois pour les constructeurs et éditeurs s'ils veulent mieux toucher leur public et par les utilisateurs qui veulent comprendre ce qui se passe dans leur petite tête.


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NB: il s'agit d'un résumé de 20 mn d'une conférence de 1 heure 20.


Poursuivre la discussion ou le questionnement avec Philippe Mallein.

Le temps de l'araignée

A chacun son temps. Celui de l'araignée qui tisse sa toile heure après heure ne doit pas être tout à fait le même que le nôtre. Laisser le temps au temps. Prendre son temps, c'est encore mieux. "Si tu veux faire ta place au soleil, fais du soleil" disait Giono. On pourrait le paraphraser: "Si tu veux gagner du temps, prends ton temps, crée-le!"  Désormais, mon temps sera à moi. Je serai l'araignée de ma vie. Faites gaffe, mouches et moustiques, passez votre chemin au large! Je tisserai patiemment les liens de ma renaissance, heure après heure, jour après jour, choisissant chaque fil, chaque mouvement, chaque lieu.


 




vendredi 20 juillet 2007

Penser l'infini, c'est possible : le retour

J'avais écrit il ya longtemps un tout petit billet sur ce sujet de l'immensité de l'infini si cher à Léocadie Fenouillard, avec des liens depuis cassés.
Alors, furieux, exigeants, intransigeants, les millions d'internautes qui se pressent sur ce site me le demandaient sans vergogne depuis des mois:  ils voulaient absolument lire les notes que j'avais prises sur ce séminaire animé par le philosophe Daniel Ramirez. Ils ne pouvaient plus vivre sans, ils ne l'imaginaient même pas. En même temps, ils étaient persuadés, compte tenu de ma grande organisation, que jamais je ne retrouverai ces quelques lignes éparpillées par moi sur des bouts de papier et ils se donnaient bonne conscience intellectuelle à moindre frais.
Eh bien, foule en délire, pas de pot: ces notes, je les ai retrouvées!
Les voici ! (fichier PDF, 15 pages)
Vous voila obligées de les lire et de les commenter!
PS: le contenu intellectuel de ces notes prises rapidement par moi à la volée appartient à Daniel Ramirez, soyez gentils de le contacter avant toute utilisation propagandeuse : son email.
--source image; atelier de saint-andré
Icône de saint Jean Climaque (au centre) entouré de saint Georges (à gauche) et de saint Blaise. Russie XIIIème siècle.
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mercredi 18 juillet 2007

Obligé de se connecter pour installer Windows Mobile 6!

Tout est incroyable dans cette histoire:


1/ je trouve un revendeur SFR qui accepte de prendre RV pour que je puisse tester avec mon ordinateur la synchronisation Outlook avec le nouveau PDA HTC Touch, que d'aucuns présentent comme un concurrent de l'iPhone.


2/ il ne me fait pas attendre à l'heure du RV, m'installe dans un coin de la boutique, me prète le HTC Touch.


3/ je lance la synchro: ça ne marche pas, évidemment. (c'est la partie la moins incroyable de mon histoire, je suis d'accord)


4/ je demande le CD d'installation ... et le vendeur me le prète en me chuchotant; "je vais bien au-delà de ce que je suis censé faire.."


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5/ et, là, vous n'allez pas me croire: pas moyen d'installer le
logiciel si vous n'êtes pas connecté à internet! J'essaie plusieurs
fois, c'est bien ça: si mon ordinateur n'est pas branché sur le web,
l'installation refuse de continuer! Jamais vu çà! J'espère que
Microsoft va se dépêcher de réparer cette bévue, totalement déplorable
pour son image!...


Donc, j'ai tout remballé vite fait, remercié mille fois le vendeur -
allez chez lui de ma part (Thomas, au SFR sur la place du marché
Notre-Dame, à Versailles) - et je reste avec mon vieux QTek S100 et son
vieux Pocket PC, seul OS capable pour l'instant de gérer ma base
Contacts Outlook de 5 000 fiches dans un temps raisonnable,
contrairement à Windows Mobile 5 qui pédale dans le yaourt sur ma base,
comme je l'ai raconté ICI ou LA.


C'est dommage car il me plaisait le nouveau bidule tout écran...


 

mardi 17 juillet 2007

Ce que les patrons de business exigent de l’informatique

C’est la dernière étude IDC qui le révèle : les patrons
d’entités business passent de plus en plus de temps sur les problèmes IT, jusqu’à
45% du temps par exemple dans le manufacturing.
Ils sont plutôt contents de
leurs relations avec leurs directeurs informatiques.
Un point clé à retenir :
les responsables métiers voient dans l’informatique surtout sa capacité à
satisfaire leurs besoins plutôt que sa producitivité  (« efficacy » plutôt que « efficiency »).

La qualité se mesure sur deux critères prioritaires  : continuité de
service et satisfaction utilisateur.
Une demande forte : plus de 60% des business managers veulent
voir leur entreprise investir davantage en IT. Bonne nouvelle pour les fournisseurs et les intégrateurs!

mercredi 11 juillet 2007

J'ai testé la nouvelle clé USB 3G SFR Vodaphone...

... et çà marche! On branche la clé, l'installation est automatique et hop! On est connecté soi-disant à 3,6 megabits. Les premiers tests que j'ai faits sont satisfaisants: le débit est suffisant pour qu'on n'ait pas l'impression de perdre son temps. Mais j'avoue ne pas m'être beaucoup déplacé avec. Je vous en dirai plus après les vacances.


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Le hic, c'est évidemment la facture: SFR a choisi le forfait mensuel
modulé en fonction du kilométrage, pardon du mégaoctage. Mais vous
savez, vous, combien vous consommez de mega-octets internet en moyenne
par mois. Il va donc falloir guetter sérieusement la première facture.
Selon SFR, on peut changer facilement chaque mois de forfait, sur
simple appel téléphonique. Je vous en reparlerai aussi. 


Et évidemment, il faut prendre un nouvel abonnement data...


Le cadeau de lancement, c'est le prix du bidule: 9 euros (vous payez
49 euros et on vous rembourse 40 euros). Mais rien d'autre avec, pas de
logiciels, nada, SFR fait dans le minimalisme.


Bon, je stoppe tout: j'en suis déjà à  4,31 Mo!....


 

lundi 9 juillet 2007

L'info n'est plus ce qu'elle était


Pour un journaliste et enseignant comme moi, la réalité est dure à accepter: l'information n'est plus ce qu'elle était. Hier top-down, maniée par des spécialistes, aujourd'hui la voici circulaire, itérative, collaborative. Hier texte, aujourd'hui image. Hier vérité, aujourd'hui discussion. Tout a changé en elle: son élaboration, sa forme, sa diffusion. On peut toujours gloser pendant des heures sur la qualité de l'info d'hier par rapport à celle d'aujourd'hui, cela ne sert à rien. L'information est d'abord celle qui existe et qui est consommée. Si tout le monde regarde Dailymotion et plus personne le JT, l'info est sur Dailymotion, point.


Comment cette nouvelle information participe à la compréhension du monde et à l'amélioration des connaissances individuelles et collectives est une autre question. Comme disait Chou-En-Lai (ou Zhou-Enlai, bref  周恩来 en chinois) à qui on demandait ce qu'il pensait de la révolution française de 1789: "Il est beaucoup trop tôt pour juger!"


En tout cas, pour la rentrée universitaire, il va falloir que je modifie une bonne partie de mon cours. Démago, je me vois très bien entamer mon premier cours en apostrophant mes étudiants: "Désormais, l'information, c'est vous!" Je n'aurai plus qu'à les faire parler pour donner du contenu à mon cours! Elle est pas belle, la vie?





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--source image photo Robert Doisneau -- 

mercredi 4 juillet 2007

Acheter un iPhone, est-ce voter contre la neutralité du Net?

Le débat est reparti aux Etats-Unis à l'occasion du lancement du téléphone d'Apple qui sort là-bas en exclusivité avec l'opérateur ATT, tandis qu'il est censé fonctionner avec 80% des opérateurs dans le reste du monde. Drôle de partage!


La "neutralité du net" fait partie de ces grands concepts qui agitent régulièrement le monde de l'internet, avec un point d'orgue il y un an quand une loi a failli être votée aux Etats-Unis pour une sorte d'internet à péage, loi finalement rejetée.


Grosso modo,  dans ce débat, il s'agit aparemment de veiller à ce que chacun puisse avoir sa liberté de choix dans ses usages du web et qu'on ne soit pas obligé de passer sous telle ou telle fourche caudine. Par exemple, à une époque, les gros opérateurs voulaient taxer différemment la bande passante suivant ses usages.


En réalité ceux qui défendent cette neutralité sont les gros utilisateurs comme Microsoft et Yahoo tandis que ceux qui veulent faire payer sont les gros opérateurs! Du coup quand on voit ATT s'intéresser au rachat de Yahoo, on y sent comme un rapport avec la neutralité du web!


Nous les usagers du bout de la chaîne, il ne nous reste plus qu'a voter avec notre portefeuille!


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--source image-- 

lundi 2 juillet 2007

Vocabulaire et Marketing

Il faudrait peut-être institutionnaliser le titre de cet article "Vocabulaire et Marketing" et en faire une rubrique car le poids des mots continue de me fasciner, il décèle souvent de vraies tendances. (lire Dictionnaire impertinent des branchés, en version intégrale avec liens hypertexte, sur ce site)
Dernier avatar: une discussion, fort intéressante au demeurant, avec un VP Europe d'un grand, d'un très grand de la high tech. Au détour de la conversation, j'apprends qu'on ne dit plus "headquarter" pour siège social mais "management hub" !... Un hub, qu'il soit d'aéroport ou de télécoms, ça échange, ça circule, ça communique, ça aiguille, ça disperse. Finis les managers du siège, voici les aiguilleurs du hub! Du coup, le siège devient éjectable,sans doute... Déjà que j'avais appris y'a pas longtemps qu'une femme ne cherchait plus un mari mais un géniteur stable, vl'à que l'entreprise aussi se met au reconditionnement de vocabulaire... Je ne sais pas où ça va s'arrêter. Les membres de Syntec ne font plus travailler des informaticiens mais des changeurs de monde. Remarque, ça, je trouve que c'est pas mal... Une grosse figure de la blogosphère m'annonce son départ pour les Etats-Unis où elle entend repartir de zéro, commencer une nouvelle vie, c'est beau, c'est frais, c'est enthousiasmant, on a envie de l'embrasser... Sauf qu'il dit : "Je pars me rebooter aux States.." Il ne parle pas de chaussure ni de plantage de PC mais bien de lui-même, coeur et âme compris. Le roi des blogueurs se prend pour l'homme bionique du prochain siècle ou de celui d'après, va savoir... Et horreur et putréfaction, moi-même, personnellement, l'autre jour, faut dire que j'étais fatigué, je me surprends à dire "voici un premier draft"... J'ai honte...
--source image--





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lundi 25 juin 2007

L’avenir est une porte entrouverte

L’avenir est une porte entrouverte et moi je ne sais comment pousser cette porte. L’entrouvrir, glisser la tête par l’entrebâillement, risquer un œil frileux et progressif, puis avancer pas à pas comme sur des œufs ? Ou bien au contraire, lui donner un grand coup de pied dans le ventre, franchir le seuil en vainqueur et, une fois dehors, lever les bras quoiqu’il arrive, même s’il n’y a personne, ni foule hurlante, ni caméras pressantes, rien que la route qui se déroule devant moi comme un ruban d’ancienne machine à écrire, comme la pellicule des projecteurs fumants dans les vieilles salles de cinéma.Tant pis, j’avancerai bêtement puisque me voilà.
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Et, surtout, la grande question : est-ce que la façon dont on pousse la porte ne modifierait pas le paysage qu’elle cache ? Furtif, tu découvres une campagne impressionniste. Violent, tu débarques en pleine tempête océane. Est-ce que ce dehors de demain ne serait pas qu’un rêve qu’on bâtit au moment même où on change d’époque, de temps, de conjugaison, quand aujourd’hui devient hier et demain aujourd’hui. Quelle importance ? Même s’il se dessine au fur et à mesure, le futur est possible parce qu’il est obligatoire, il se prend à bras le corps et suivant la manière dont tu l’étreins il te rendra ta caresse ou ton coup de poing. Donc, un conseil, vas-y mollo, c’est moins risqué, t’auras tout le temps d’accélérer si c’est trop calme à ton goût, la brutalité est une connerie, un pis-aller, ouvre grand papilles et pupilles, délectes-toi de l’inconnu provisoire, de l’intérim, du clair-obscur régnant entre les deux mondes, emporte les parfums que tu aimes pour les répandre devant toi sur la route qui serpente.
Fais ton soleil, comme disait le poète, son seul conseil intelligent.
-- source photo --

vendredi 22 juin 2007

Dernier message de Luc Fayard... en tant que 01 Informatique / BFM


Chers amis, collègues, famille, connaissances…


Désolé de vous le faire façon circulaire mais le temps
presse, hélas.
Donc mille excuses à ceux qui savent (ou qui ont déjà reçu un courrier) mais je
n’ai pas l’habitude de faire des mailings...
« Et que ceux qui savent le disent à ceux qui ne savent
pas ! »
Mullah Nasruddin (dit aussi Nasr Eddin Hodja).

Je quitte demain soir le Groupe Tests, 01 Informatique et tutti quanti et en même temps BFM puisque c'est le nouvel actionnaire.


«On n'est pas un homme supérieur parce qu'on
voit le monde sous un jour odieux. »

Chateaubriand


Je continue bien évidemment mes activités de journaliste et de conseiller
éditorial spécialisé dans les nouvelles technologies B2B ou B2C.
J'interviens également comme consultant ; mes prestations sont décrites à
cette adresse:
http://www.infotechart.com/lfa/LFA.pdf
Je pense pouvoir apporter un ensemble de compétences relativement unique sur le
marché, à la convergence de plusieurs univers: journalisme, médias,
communication, entreprise, management et  technologies de l'information.
De plus, cette convergence s'exprime dans les différents modes de communication :
écrit, web, audiovisuel.
Si je puis être utile, pas d'hésitations !
A bientôt j'espère dans cette nouvelle
vie
!



lundi 18 juin 2007

Salon Emmaüs, Dimanche 24 Juin 2007, Paris, Porte de Versailles


Comme chaque année, vous connaissez le message: de bonnes affaires et une bonne action... 
Cette année, en dehors des stands habituels (textile, brocante…), vous verrez : un stand vélo, un stand enfant, un stand informatique..

Bref, des bonnes affaires, et des sous pour financer, entre autres, un projet d’accès à l’eau au Bénin.


vendredi 15 juin 2007

Les riches leçons du low cost


Avionsspicejetlowcost
[extrait d'un éditorial à paraître dans 01 DSI]

Le client était roi, il est devenu dictateur , estime le consultant Ralph Hababou dans son nouveau livre « Service Gagnant » (First Editions). Désormais, ce client est un fan d’ordinateur et d’internet, il a appris à comparer et à compter et il adore les casseurs de prix. Du coup, que devient le service quand le prix semble si prégnant ? Telle est la question à laquelle le livre tente de répondre.




La stratégie de nombre de repreneurs d’entreprises semble se résumer à
couper les coûts (cost cutting) au maximum pour fabriquer des produits
moins chers. Erreur! A
agir ainsi, on tranche aussi dans l’image et le capital immatériel.  «
Il faut que nos produits aient un sens, dit-il, qu’ils soient porteurs
de valeurs » Que met en avant  le patron de Toyota qui a ravi à General
Motors la première place mondiale ?  Parle-t-il de bas prix ou de
ventes massives ? Non, il dit : « Nous produisons des véhicules de
qualité, respectueux de l’environnement et conçus pour un marché local.
» Lorsque les majors se plaignent du piratage des fichiers musicaux sur
internet, soi-disant parce que les jeunes ne voudraient pas payer, elles oublient qu’en même temps le marché des sonneries de
téléphone a explosé, il dépasse le marché des singles. Et
ces mêmes jeunes changent de sonneries plusieurs fois par semaine, ls sont prêts à débourser plusieurs euros à chaque fois.
On veut
bien payer pour ce qui nous plait, nous rend service et nous est
délivré immédiatement, telle est la nouvelle règle.

Certes, l’explosion
des nouvelles technologies a fait naître une industrie du low cost dans
quasiment tous les secteurs : compagnies aériennes, tourisme,
coiffeurs, fleuristes, journaux, loisirs, ameublement, ventes sur
internet, voitures, hard-discount…  Mais ici aussi, le service fait la
différence ! Et quand le bas prix n’est accompagné d’aucune attention,
la faillite n’est pas loin !
Le low-cost  n’est qu’un révélateur d’une
activité où l’offre était trop complexe, chère, peu lisible et associée
à un service qui n’en était pas un. Même dans des secteurs
hyper-concurrentiels comme la grande distribution, on peut encore se
distinguer : Auchan est le seul à vous rembourser la différence si le
prix du téléviseur que vous avez acheté baisse dans les semaines
suivant votre achat.
Et, en plus, le low-cost pousse à innover : dans
les compagnies aériennes à bas prix, on vend (c’est payant !) des
sandwichs faits avec du pain scandinave, parce qu’il ne fait pas de
miettes et économise le temps de ménage.
Les technologies nous aideront
à mieux servir le client, c’est sûr, mais il faudra d’abord savoir ce
qu’il veut, selon les neuf tendances relevées par Ralph Hababou :


  1. je
    veux tout, tout de suite ;

  2. parce que je suis unique ;

  3. j’en veux pour
    mon argent ;

  4. je veux être rassuré ;

  5. je veux qu’on me simplifie la vie ;

  6. je veux pouvoir zapper ;

  7. je veux pouvoir réclamer si je suis mécontent
    ;

  8. j’en veux toujours plus ;

  9. et je veux aussi sauver la planète et aider
    les autres.

Simple, non ?
source image

Un gourou c'est quelq'un qui se gourre mais on ne sait pas où

Une définition qui m'a été inspirée par Jean-François David, consultant ex-IBM, qui a écrit sur sa carte de visite sa profession: "Stratégiste". J'adore! Ca me rappelle Alain Rossmann, un frenchie de Californie, ex-Apple: à l'époque où il travaillait pour la pomme, il essayait de rabattre des développeurs pour elle, il avait écrit lui sur sa carte "Software Evangelist". C'est pas beau çà!


Tiens, dans le genre, ça me rappelle aussi Jean-Louis Gassée, un autre frenchie de la Silicon Valley, à qui la cuisine française manquait: il prenait alors l'avion et organisait une conférence de presse bidon chez Ducasse, où on se tapait la cloche aux frais de la princesse. Il y avait ce jour-là un jeune journaliste des Echos, frais émoulu de l'école: il n'en revenait pas et se lamentait de ne rien pouvoir rapporter à sa rédaction!


Ca me rappelle cet autre frenchie qui a eu son heure de gloire: Philippe Kahn. Il adorait la bouffe, lui aussi, et le jazz et la voile. Et il bouffait, jouait du saxo ou de la clarinette, je ne sais plus et faisait du bateau! Un jour on déjeune avec lui et une copine journaliste, aujourd'hui aux Echos: il ne parlait que de bateau, j'adorais ça mais elle voulait absolument lui soutirer une info sur je ne sais plus quel bidule technique! Alors elle l'interrompait tout le temps et moi je lui disais: "Mais laisse le parler!" Pas contente, la consoeur, ce jour-là, je m'en souviens! Philippe Kahn, j'en étais très fier car je fus un des premiers journalistes français à parler de lui, c'était dans un des premiers numéros de L'Entreprise, peut-être même le premier...


C'est vrai que tous ces mecs, ils se sont beaucoup gourrés... 


Va falloir que je me mette à raconter mes mémoires, si ça continue... A raconter l'histoire... Parce qu'aujourd'hui, l'histoire de la high tech, c'est les copains de ma fille qui la font. Comme Benjamin Bejbaum, le co-fondateur de Dailymotion.


Bon, ça nous rajeunit pas tout çà!...




mercredi 13 juin 2007

Plus rien à dire

[Chronique "La Mauvaise Humeur de Lucien" à paraître dans une prochaine édition du magazine 01 DSI]
Ceci est ma dernière chronique: elle s’autodétruira dès que vous l’aurez lue. Ne vous inquiétez pas si, après lecture, vous la voyez encore: en fait, elle ne sera virtuellement plus là. Elle aura été effacée de la mémoire collective comme disparaissent peu à peu les phrases organisées, la pensée construite, le savoir critiqué, la connaissance enseignée, l’information validée.

« On n'est pas un homme supérieur parce qu'on voit le monde sous un jour odieux. »
Chateaubriand


Tout cela s’envole - comme vous le savez et le pratiquez vous-même, j’en suis sûr, bande de sagouins ! - au profit du tag, du podcast vidéo, du zapping de pages web, du chat sur internet, du texto sur mobile, du photo-blog sur n’importe quoi, et de toutes les nouvelles formes de dialogue adoptées par les jeunes et qui se répandent dans la société.
L’échange prévaut sur le contenu et, comme un linge cent fois tapé sur la pierre du lavoir, le cerveau s’adapte à l’ajustement progressif du discours. L’itération circulaire devient le nouveau mode de communication.
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Du coup, l’information et la connaissance changent de statut, de forme, d’objectif, de mode de transmission. Avant-hier, on vous faisait réciter par cœur les chefs-lieux de département épinglés sur une carte murale, hier on vous branchait sur un ordinateur individuel, aujourd’hui sur internet et Google Earth. Demain, l’ordinateur-réseau lira dans vos pensées et exécutera automatiquement des décisions à peine formulées dans votre tête. Ne riez pas, cela fonctionne déjà très bien en laboratoire, à condition de se coiffer d’un bonnet d’électrodes. Alors, faites gaffe à réfléchir vite et juste ! Dans ces conditions, vous pensez bien que cette pauvre page couverte de lignes grises, écrites par un seul individu qui aura mis plusieurs heures à les emboîter et dont le contenu est obsolète à peine imprimées, cette pauvre page n’a plus aucune valeur, elle n’est qu’un papyrus de l’ancien temps, reliquat d’avant le web 2.0 et autres fariboles digitales. Pour s’adapter à ce nouveau monde, je vous suggère quelques exercices quotidiens salvateurs. A l’oral, ne terminez jamais votre phrase en cours ; mieux, commencez-en plusieurs en même temps. Ainsi votre message sera interprété par vos auditeurs chacun à sa manière : c’est ce qu’on appelle du « one to one » temps réel, le meilleur de la customisation. A l’écrit, faites des fautes d’orthographe régulièrement et l’on vous traitera avec indulgence: bienvenue au club des analphabètes héros du roisième millénaire ! Dans tous les cas, ne puisez pas dans un vocabulaire de plus de 300 mots : au-delà, vous risqueriez chez vos destinataires l’incompréhension, voire le
contre-sens. Je sais, même Simenon utilisait 800 mots dans ses Maigret mais qui se nourrit encore de ce genre de littérature? Ponctuez votre discours d’erreurs grossières et de mots vulgaires : choqué par la forme, on excusera le fond. Mais, surtout, ne cessez pas de parler ! Un des gros avantages de cette méthode est connu : chaque nouvel item
occultant le précédent, on oublie au fur et à mesure ce qui a été dit. Tous des Alzheimer de la digitalité, voilà notre destin ! Ce sera sans
moi.

vendredi 8 juin 2007

Ethique et TIC


C'est le titre de ma chronique parue dans les Echos du mercredi 6 juin 2007.


A lire ICI sur les site des Echos, tant que c'est en ligne.

jeudi 7 juin 2007

Je soutiens le journaliste Denis Robert


Merci de faire circuler ce
communiqué à l'ensemble de vos confrères et consoeurs, journalistes français et
étrangers.

Si vous avez déjà reçu ce message... toutes nos excuses.

Paris, le 7 juin.

Communiqué de presse
Le comité de soutien au journaliste
Denis Robert

lance un appel aux journalistes.
Plus de 240 journalistes nous ont
déjà apporté leur soutien
sur
http://jesoutiens.blogspot.com

Car une chose nous manque
:
un soutien franc, massif et protecteur de la communauté journalistique dans son
ensemble.


En 2006, nous étions une dizaine de
potes à nous dire :
Ce qui arrive à Denis est incroyable et inadmissible !
Nous étions alors en pleine guerre entre Sarkozy et de Villepin, le
livre de Denis Robert sur l'affaire Clearstream venait d'être interdit à la
vente dans un silence assourdissant. Il nous est alors apparu que si nous
l'abandonnions à la tourmente médiatique et à ses tracas judiciaires il
allait se faire laminer
.
Depuis, le Comité de soutien que nous avons créé en novembre 2006 a :

1- Créé son blog : http://lesoutien.blogspot.com
2
- Communiqué autant que possible sur les ennuis qui s'accumulent sur
Denis Robert.
3- Vendu sur Internet des Tee shirts, des dessins originaux offerts par
des amis, des bouquins, du vin... (sa cuvée spéciale - voir sur le blog...)
4- Organisé des concerts (1 000 personnes à la Cigale) des forums, des
conférences de presse, envoyé des communiqués...
Le comité a récolté près de 40 000 euros dont les trois quarts ont déjà été
dépensés en frais d'avocats et en amendes.

Cela permet de donner un peu
d'oxygène à Denis mais aussi de mieux résister face aux 28 procédures au pénal
et au civil toujours en cours contre lui en France, en Belgique et au
Luxembourg, émanant principalement de Clearstream et du groupe Fortis via sa
filiale la Banque générale du Luxembourg.
Malgré tout l'avenir reste sombre avec sa mise en examen à Paris pour recel de
vol et d'abus de confiance et son passage imminent en correctionnel pour
injures et diffamation à Luxembourg où l'on cherche vraiment à lui faire payer
son attitude...
Denis Robert n'est pas seul. Il a des amis de tous bords, de tout milieu. Le
mouvement qui s'est créé autour de son cas le dépasse, nous dépasse aussi bien
sûr. Notre blog a déjà reçu plus de 40 000 visiteurs. Près de 1000 personnes
nous ont écrit et envoyé de l'argent.

Une chose pourtant nous manque :
C'est un soutien franc, massif et protecteur de la communauté journalistique
dans son ensemble.

Denis n'a peut-être plus de carte de presse depuis son départ de
Libération en juillet 1995, mais comment ne pas convenir que ses livres et ses
films, en produisant une information sourcée et originale, nous ont aidé à
mieux comprendre le monde caché de l'hyper finance ?
Nous pensons que le soutenir revient pour tout journaliste, tout écrivain ou
éditeur à se protéger lui-même de ce qui pourrait arriver très vite à
d'autres...
Qui est à l'abri d'une mise en examen ou de plaintes à répétition dès qu'un
sujet sensible est abordé ou qu'une puissance financière est mise en cause ?
Voilà pourquoi nous interpellons aujourd'hui l'ensemble des journalistes quel
que soit leur domaine d'activité.
Soutenir Denis Robert, c'est organiser un cordon sanitaire autour de ceux dont
le métier est d'informer et montrer que les journalistes savent aussi se
mobiliser et résister aux pressions qui s'intensifient pour contrôler
l'information.


Envoyez-nous une copie
(scannée ou par fax 03 83 28 11 89...) de votre carte de presse que nous
mettrons en ligne sur notre blog :
http://jesoutiens.blogspot.com

Numéro du FAX:
03 83 28 11 89
N'hésitez surtout pas à faire circuler ce communiqué à l'ensemble de vos amis
confrères et consoeurs, journalistes français et étrangers.

Les écrivains qui
n'auraient pas de carte de presse ou éditeurs mais qui se sentiraient concernés
peuvent nous faire parvenir
une copie de leur carte professionnelle type SACD.


Déjà, merci de nous avoir
lu.
Ce comité est composé d'une petite dizaine de personnes, en province et à
Paris, journalistes et non journalistes, mais copains de toujours de Denis
Robert.

à bientôt....

Le comité de Soutien à
Denis Robert
Si vous souhaitez en savoir plus...
Rémi MalinGrëy au 06 86
59 46 10



 



lundi 4 juin 2007

Objectif Zéro sale con, même au paradis!

J'ai déjà parlé du livre "Profession Salaud" de Claude Lussac,  
relayé maintenant par le livre enfin traduit en français de Robert Sutton, éminent professeur de management à Stanford:


Il est relayé par un blog où j'ai puisé ce dessin ainsi traduit: "Saint Pierre : « Vous étiez croyant d’accord, mais vous avez zappé une partie du truc : la partie ne - pas - être - un - connard »] 


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