Ajouté dans l'Album Photo Sans Légende
Vu ici et là, notamment chez D*Lires.
vendredi 15 avril 2005
jeudi 14 avril 2005
Le Cercle des Economistes pas disparus
Eh oui! Ils sont bien vivants, les Patrrick Artus, Jean-Hervé Lorenzi et autres Dominique Roux. Et ils publient, sous la houlette de Christian Bret (ex France Telecom) et de Marc Guillaume, leur Cahier n°7 sobrement intitulé : "TIC: Après la bulle, le temps du réel".
Les Cercle des Economistes est un groupement d'économistes qui exercent ou ont exercé des fonctions dans le domaine public ou privé. Sous-entendu: des penseurs peut-être, mais aussi des praticiens.
Résultat: un petit ouvrage bourré de renseignements (et de chiffres, forcément!) qui tente de faire un point précis sur l'impact des TIC (technos de l'information et de la communication) après l'éclatement de la bulle.
Leur ouvrage s'inscrit bien évidemment dans une dimension européenne. Il donne 4 pistes:
- renforcer l'investissement en R&D et en éducation;
- relancer une politique active de l'immigration ("L'Europe vieillit, donc s'appauvrit.");
- diffuser les TIC dans le tissu économique, notamment les services;
- définir une politique du risque (géopolitique ou technologique).
L'ouvrage sortira peut-être sous forme de livre. Il est pour l'instant en diffusion limitée.
Pour info, contacter Christian Bret.
Au secours! Ils veulent nous faire travailler!
Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir nous faire bosser comme des malades?
Et des deux côtés de l'Atlantique en plus! Ici Enjeux-les Echos, un journal plutôt modéré d'habitude. Là-bas Fast Company, la revue branchée (c'est un des magazines US rescapé de la net économie). Ils sont fous!
Vivement que d'autres journaux disent le contraire, vantent le mérite du travail bien dosé, sans stress, chacun à son rythme, dans une ambiance de franche camaraderie... Ah, bon, je rêve?
L'art obèse d'Erwin Wurm
Rajouté à l'Album Photo Sans légende.
(merci Roland)
mercredi 13 avril 2005
Introduction à la méthode Gordon d’écoute active
Thomas Gordon est décédé en 2004 ; c’est un psychologue américain qui
s’est orienté vers la formation en créant sa propre société. Ses stages
sont bien sûr payants mais j’ai eu la chance d’en suivre un à un tarif
privilégié, grâce à des enseignants bénévoles issus de l’enseignement
libre. Durée : 3 soirs et 3 samedis.
Objectif: apprendre à résoudre des conflits liés à des comportements, dans le cadre d’une relation d’autorité.
J'ai suivi ce stage en 2004, avec ma femme ; c’était dans le cadre d’une relation parent-enfant.
Mais, au-delà, je trouve que cette méthode (car c'en est une!) nous aide considérablement à améliorer nos relations avec l’autre, en oubliant nos préjugés, en essayant de mieux le comprendre et de l’aider.
En intro, un extrait du fameux texte de Kahlil Gibran dans le livre Le Prophète:
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ce sont les fils et les filles de l'appel à la vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous,
Et bien qu'ils vivent avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leur corps mais pas leur âme.
Car leurs âmes habitent la maison de demain,
Que vous ne pouvez visiter, pas même en rêve.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
Mais ne tentez pas de les faire comme vous,
Car la vie ne revient pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés....
Voici donc un petit résumé de la méthode Gordon, à ma façon (désolé pour les spécialistes, je ne
suis rien d’autre qu’un stagiaire qui en a bien profité !)
a) Ne pas confondre pouvoir et autorité
La méthode s’applique particulièrement à l’échange oral dans le cadre
d’une relation classique d’autorité : parent-enfant, professeur-élève
ou, dans l’entreprise, manager-collaborateur.
Autorité et non pas
pouvoir. Beaucoup de gens confondent les deux.
L’étymologie de autorité c’est en latin augere, auxi, auctum =
augmenter, faire grandir, aider. L’autorité n’est ni un dressage, ni
une tyrannie ; ce n’est pas un pouvoir, c’est un service.
Une autorité sans sentiment, sans amour dans le cas parent-enfant, n’existe pas : l’enfant a besoin de repères.
« Une société sans pères est une société sans repères » dit le
psychanalyste Tony Anatrella. En ce sens, on est tous le « père » de
quelqu’un.
Instaurer un dialogue ne peut se faire que dans une « zone
d’acceptation » définie par des frontières mouvantes entre la zone où
l’autre a un problème et celle où c’est moi qui ait un problème. Être
parent, c’est être acceptant, vouloir aider. Il faut augmenter la
taille de cette zone d’acceptation entre moi et l’autre, de manière à
développer les occasions de dialogue.
b/ Les zones de conflit et d'acceptation
Deux cas se présentent :
- S’il n’y a pas de conflit, on est dans la zone d’acceptation, on peut
alors faire passer ce que Gordon appelle des « Message-Je » : je
m’exprime en disant je : « je suis content que tu aies fait cela »
plutôt que de dire tu : « tu as bien fait de faire cela. » Il peut y
avoir des messages-je d’appréciation (sur l’autre), de prévention ou de
révélation
- S’il y a conflit, il faut d’abord résoudre ce conflit qui est une
situation bloquante, avant de passer à une autre étape, par exemple le
recueil d’informations.
c/ La résolution gagnant - gagnant du conflit
L’autre principe de base est que la seule façon de développer de bonnes
relations avec l’autre est la résolution gagnant-gagnant du conflit.
Chacun fait ainsi progresser l’autre. Il n’y a pas de perdant, on
trouve une solution de compromis, ensemble.
Pour résoudre le conflit, les principes Gordon c’est évidemment de
changer notre regard à l’autre, d’oublier nos préjugés et d’analyser le
comportement de l’autre (ce qu’on voit, ce qu’on entend) sans porter de
jugement.
Par exemple, ce n’est pas du tout naturel pour un parent d’exprimer des
mots qui caractérisent le comportement de son enfant qui l’énerve, sans
que ces mots induisent un jugement !
En cas de conflit, la première chose est de déterminer où est le
problème : chez moi ou chez l’autre ? Si c’est chez moi, c’est à moi de
le résoudre en remettant en cause mes préjugés. Si c’est chez l’autre,
alors, je peux l’aider.
d/ Verbaliser le sentiment de l'autre
Dans l’échange oral qui s’instaure alors, le procédé est tout
simplement de verbaliser soi-même le reflet du sentiment de l’autre «
je vois bien que tu es préoccupé… », sans jugement, on évite de poser
des questions directes, on relance ; on fait attention à son attitude,
à son regard, par exemple ne pas regarder systématiquement en face ; on
aide l’autre à exprimer son problème et on essaye de trouver une
solution avec lui, ensemble. Attention à ne pas amplifier le sentiment !
Un enfant qui trépigne, en vous disant qu’il a tellement mal au ventre
qu’il ne peut pas aller à l’école demain, voilà par exemple une
situation classique où la méthode Gordon peut s’appliquer. J’ai
découvert ainsi qu’il s’agissait d’une indigestion de chocolat que ma
fille n’osait avouer !
Les mots de l’autres sont importants mais il faut les reformuler
autrement : « je n’irai pas à l’école demain ! » peut se relancer par «
je vois bien que tu n’es pas contente et cela me rend triste » puis
dans un deuxième temps « tu t’es engueulée avec ta copine Marie, c’est
ça ? »…Malgré tout son amour et toute sa bonne volonté, un parent
n’entend pas forcément naturellement le besoin de l’enfant. Il ne faut
pas confondre le besoin qui est un manque, un moins et le désir qui est
une aspiration, un plus.
e/ Etre un "agent d'aide"
Il ne s’agit pas de prendre en charge le problème de l’autre, ce qui
est une attitude courante dans les relations au travail : vous en avez
assez que Martin vous ennuie avec son problème, vous lui dites : «
laisse tomber je m’en occupe ». Non, au contraire, c’est Martin qui va
résoudre son problème et vous allez l’aider. Le coup d’après,
peut-être, Martin trouvera tout seul la solution sans venir vous
déranger…
On est ce que Gordon appelle un « agent d’aide » avec trois qualités :
- acceptant (sans jugement),
- empathique (ressentir le sentiment de l’autre),
- authentique (on ne peut pas tricher dans cet échange).
La plupart des conflits non résolus entre un émetteur et un récepteur
viennent du fait que le récepteur a essayé trop tôt de proposer une
solution, sans avoir identifié le réel problème de l’émetteur.
Martin vient vous voir et vous dit « Je ne veux plus travailler avec
Durand » et vous répondez tout de suite : « Pourquoi, qu’est-ce qu’il
t’a fait Durand ? » et vous vous dites au fond de vous « Bon, il va
falloir les séparer ces deux-là, quelle barbe ! » Au lieu de lui dire
simplement : « Tiens, assieds-toi, j’ai l’impression que tu énervé… »
En fait Durand n’y est pour rien, c’est Martin qui n’arrive pas à
terminer un rapport compliqué qu’il rédige avec Durand et quand il y a
moins de stress ils s’entendent très bien tous les deux…
f) La parole compte pour 7% seulement
Dans l’échange oral, il faut accepter les pauses, le silence. On parle toujours trop, trop tôt.
Car la parole elle-même compte peu.
Les enseignants de la méthode Gordon analysent l’impact des différents
éléments de la communication orale et ils leur donnent le poids suivant
:
- les gestes 35%
- les mimiques 35%
- le ton 23%
- la parole 7%
7% ! Les mots que vous employez ne comptent que pour 7% dans le
résultat final. C’est pour cela qu’il faut être authentique parce que
ce sont les sentiments qui parlent.
g) Être embauché comme consultant
Ce qu’il faut retenir de fondamental dans le cadre de la relation
parent – enfant, c’est que c’est la façon de résoudre les conflits qui
fait grandir l’enfant.
Ce rapport à l’autre est particulièrement important lorsqu’on est sur
des conflits de valeurs plutôt que des conflits de besoin. Autant les
conflits de besoins se résolvent en général assez bien et assez vite,
autant les conflits de valeurs sont plus durs : donc déterminez
toujours en zone de conflit si vous êtes en conflit de besoins ou en
conflit de valeurs.
La résolution d’un conflit de valeurs ou l’autre exprime des valeurs
différentes des vôtres est tout simplement l’occasion de réfléchir sur
ses propres valeurs. Il ne faut pas confondre par exemple principes et
valeurs. Les premiers sont plus discutables que les seconds…
Il y a des échelles de valeurs. Les valeurs peuvent être des
convictions, des croyances, qui affectent notre manière de vivre et de
communiquer ; elles peuvent aussi être une conception qu’on se fait des
choses, des événements, de l’importance que nous leur attribuons (et
cette importance n’est bien sûre pas la même entre le parent et
l’enfant !). Les valeurs, c’est aussi ce que nous pensons être vrai.
Elles peuvent nous venir d’autres personnes, d’un groupe de référence,
composé de gens que nous admirons, un groupe auquel on veut
s’identifier. Elles peuvent s’ériger en systèmes (religieux, moraux,
patriotiques, familiaux, etc.). Enfin, elles sont bien sûr différentes
selon les lieux et les cultures.
Donc il faut définir les différences de valeurs entre moi et l’autre.
Dans la relation parent – enfant, le parent cherche à
influencer/modifier le comportement de l’enfant : pour l’influencer, il
faut être un exemple et pour modifier son comportement, il faut agir
comme consultant, être embauché par l’enfant, qu’il soit d’accord.; on
peut alors donner des informations, fournir des expériences vécues,
donner des résultats, l’orienter.
Et voilà!...
Le site américain
En France : me contacter.
Accrocs du net et de l'ordinateur, méfiez-vous!
Quelques images sympa dans un powerpoint format pps (450 K)
Dont celle-ci, petit clin d'oeil pour Cécile Moulard , directrice marketing de Meetic...
Ce côté éjaculateur précoce de l’internaute…
Faut que ça sorte, tout de suite. Ce qu’on a à dire, ce qu’on cherche. Ce n’est pas trouver qui nous titille, c’est chercher ; le résultat, on s’en fout, on veut pouvoir surfer toujours et encore. C’est ça la dictature d’internet, cette excitation du nouveau permanent, ce sprint à l’adrénaline virtuelle. On ne lit plus vraiment, on parcours, on saute d’une accroche à l’autre, l’œil brownien, le doigt nerveux crispé sur la détente du clavier ou de la souris, on n’est plus que l’ombre de son clone, son avatar. Il paraît qu’on cherche du sens, nous dit-on mais, en fait, on n’a qu’un seul sens, une seule direction : devant, toujours plus, plus de bidules, plus de mémoires, plus de signes. "Ni à gauche, ni à droite, en avant!": c'était le slogan repris par les fascistes italiens. Nous voici adeptes de Kierkegaard, pour qui le public exige la liberté d'expression pour compenser la liberté de penser qu'il préfère éviter.
Internet c’est la sémiologie débridée, la couche superficielle du cerveau en ébriété. Un saut de haies dans le noir, chaque page, chaque lien est un obstacle qu’il faut franchir, vite, pour aller au suivant. Plus d’affect, plus de sentiments, rien que de l’énervement, de l'événement. On n’écoute que son moi intérieur, qu’une partie de son moi, celle qui vous dit : « non, ce n’est pas ça que je veux, cherche encore.. » Et on creuse, on pioche, on dépiaute, on décortique, on étale comme des trophées les lambeaux de cette chirurgie monstrueuse.
Internet, c’est la perte de l’âme, c’est le diable.
Je me demandais depuis un moment comment qualifier ce nouveau comportement et je crois que j’ai trouvé : nous sommes tous des éjaculateurs précoces. Il n'y aura jamais plus d'orgasme, plus de satisfaction, rien que de l'envie, rien que de l'inassouvi. Adieu l'amour et la beauté, voici le temps bionique, le temps cybernétique où l'intelligence se mesure en taux de clics sponsorisés par les marchands du temple, ravis de l'aubaine.
C'était ma chronique "Déprime" du jour...
Nuls et Technoïdes: la BD

Dont celle-ci, petit clin d'oeil pour Cécile Moulard , directrice marketing de Meetic...
Méthode Gordon d’écoute active: un aperçu
Thomas Gordon est décédé en 2004 ; c’est un psychologue américain qui s’est orienté vers la formation en créant sa propre société.
Ses stages sont bien sûr payants mais j’ai eu la chance d’en suivre un à un tarif privilégié, grâce à des enseignants bénévoles issus de l’enseignement libre. Durée : 3 soirs et 3 samedis.
Objectif: apprendre à résoudre des conflits liés à des comportements, dans le cadre d’une relation d’autorité. J'ai suivi ce stage en 2004, avec ma femme ; c’était dans le cadre d’une relation parent-enfant.
Mais, au-delà, je trouve que cette méthode (car c'en est une!) nous aide considérablement à améliorer nos relations avec l’autre, en oubliant nos préjugés, en essayant de mieux le comprendre et de l’aider.
En intro, un extrait du fameux texte de Kahlil Gibran dans le livre Le Prophète:
Voici donc un petit résumé de la méthode Gordon, à ma façon (désolé pour les spécialistes, je ne suis rien d’autre qu’un stagiaire qui en a bien profité !)Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ce sont les fils et les filles de l'appel à la vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous,
Et bien qu'ils vivent avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leur corps mais pas leur âme.
Car leurs âmes habitent la maison de demain,
Que vous ne pouvez visiter, pas même en rêve.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
Mais ne tentez pas de les faire comme vous,
Car la vie ne revient pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés....
La méthode s’applique particulièrement à l’échange oral dans le cadre d’une relation classique d’autorité : parent-enfant, professeur-élève ou, dans l’entreprise, manager-collaborateur.
Autorité et non pas pouvoir. Beaucoup de gens confondent les deux.
L’étymologie de autorité c’est en latin augere, auxi, auctum = augmenter, faire grandir, aider. L’autorité n’est ni un dressage, ni une tyrannie ; ce n’est pas un pouvoir, c’est un service.
Une autorité sans sentiment, sans amour dans le cas parent-enfant, n’existe pas : l’enfant a besoin de repères.
« Une société sans pères est une société sans repères » dit le psychanalyste Tony Anatrella. En ce sens, on est tous le « père » de quelqu’un.
Instaurer un dialogue ne peut se faire que dans une « zone d’acceptation » définie par des frontières mouvantes entre la zone où l’autre a un problème et celle où c’est moi qui ait un problème. Être parent, c’est être acceptant, vouloir aider. Il faut augmenter la taille de cette zone d’acceptation l’autre et moi, de manière à développer les occasions de dialogue.
b/ Les zones de conflit et d'acceptation
Deux cas se présentent :
- S’il n’y a pas de conflit, on est dans la zone d’acceptation, on peut alors faire passer ce que Gordon appelle des « Message-Je » : je m’exprime en disant je : « je suis content que tu aies fait cela » plutôt que de dire tu : « tu as bien fait de faire cela. » Il peut y avoir des messages-je d’appréciation (sur l’autre), de prévention ou de révélation
- S’il y a conflit, il faut d’abord résoudre ce conflit qui est une situation bloquante, avant de passer à une autre étape, par exemple le recueil d’informations.
c/ La résolution gagnant - gagnant du conflit
L’autre principe de base est que la seule façon de développer de bonnes relations avec l’autre est la résolution gagnant-gagnant du conflit. Chacun fait ainsi progresser l’autre. Il n’y a pas de perdant, on trouve une solution de compromis, ensemble.
Pour résoudre le conflit, les principes Gordon c’est évidemment de changer notre regard à l’autre, d’oublier nos préjugés et d’analyser le comportement de l’autre (ce qu’on voit, ce qu’on entend) sans porter de jugement.
Par exemple, ce n’est pas du tout naturel pour un parent d’exprimer des mots qui caractérisent le comportement de son enfant qui l’énerve, sans que ces mots induisent un jugement !
En cas de conflit, la première chose est de déterminer où est le problème : chez moi ou chez l’autre ? Si c’est chez moi, c’est à moi de le résoudre en remettant en cause mes préjugés. Si c’est chez l’autre, alors, je peux l’aider.
d/ Verbaliser le sentiment de l'autre
Dans l’échange oral qui s’instaure alors, le procédé est tout simplement de verbaliser soi-même le reflet du sentiment de l’autre « je vois bien que tu es préoccupé… », sans jugement, on évite de poser des questions directes, on relance ; on fait attention à son attitude, à son regard, par exemple ne pas regarder systématiquement en face ; on aide l’autre à exprimer son problème et on essaye de trouver une solution avec lui, ensemble. Attention à ne pas amplifier le sentiment !
Un enfant qui trépigne, en vous disant qu’il a tellement mal au ventre qu’il ne peut pas aller à l’école demain, voilà par exemple une situation classique où la méthode Gordon peut s’appliquer. J’ai découvert ainsi qu’il s’agissait d’une indigestion de chocolat que ma fille n’osait avouer !
Les mots de l’autres sont importants mais il faut les reformuler autrement : « je n’irai pas à l’école demain ! » peut se relancer par « je vois bien que tu n’es pas contente et cela me rend triste » puis dans un deuxième temps « tu t’es engueulée avec ta copine Marie, c’est ça ? »…Malgré tout son amour et toute sa bonne volonté, un parent n’entend pas forcément naturellement le besoin de l’enfant. Il ne faut pas confondre le besoin qui est un manque, un moins et le désir qui est une aspiration, un plus.
e/ Etre un "agent d'aide"
Il ne s’agit pas de prendre en charge le problème de l’autre, ce qui est une attitude courante dans les relations au travail : vous en avez assez que Martin vous ennuie avec son problème, vous lui dites : « laisse tomber je m’en occupe ». Non, au contraire, c’est Martin qui va résoudre son problème et vous allez l’aider. Le coup d’après, peut-être, Martin trouvera tout seul la solution sans venir vous déranger…
On est ce que Gordon appelle un « agent d’aide » avec trois qualités :
- acceptant (sans jugement),
- empathique (ressentir le sentiment de l’autre),
- authentique (on ne peut pas tricher dans cet échange).
La plupart des conflits non résolus entre un émetteur et un récepteur viennent du fait que le récepteur a essayé trop tôt de proposer une solution, sans avoir identifié le réel problème de l’émetteur.
Martin vient vous voir et vous dit « Je ne veux plus travailler avec Durand » et vous répondez tout de suite : « Pourquoi, qu’est-ce qu’il t’a fait Durand ? » et vous vous dites au fond de vous « Bon, il va falloir les séparer ces deux-là, quelle barbe ! » Au lieu de lui dire simplement : « Tiens, assieds-toi, j’ai l’impression que tu énervé… » En fait Durand n’y est pour rien, c’est Martin qui n’arrive pas à terminer un rapport compliqué qu’il rédige avec Durand et quand il y a moins de stress ils s’entendent très bien tous les deux…
f) La parole compte pour 7% seulement
Dans l’échange oral, il faut accepter les pauses, le silence. On parle toujours trop, trop tôt.
Car la parole elle-même compte peu.
Les enseignants de la méthode Gordon analysent l’impact des différents éléments de la communication orale et ils leur donnent le poids suivant :
- les gestes 35%
- les mimiques 35%
- le ton 23%
- la parole 7%
7% ! Les mots que vous employez ne comptent que pour 7% dans le résultat final. C’est pour cela qu’il faut être authentique parce que ce sont les sentiments qui parlent.
g) Être embauché comme consultant
Ce qu’il faut retenir de fondamental dans le cadre de la relation parent – enfant, c’est que c’est la façon de résoudre les conflits qui fait grandir l’enfant.
Ce rapport à l’autre est particulièrement important lorsqu’on est sur des conflits de valeurs plutôt que des conflits de besoin. Autant les conflits de besoins se résolvent en général assez bien et assez vite, autant les conflits de valeurs sont plus durs : donc déterminez toujours en zone de conflit si vous êtes en conflit de besoins ou en conflit de valeurs.
La résolution d’un conflit de valeurs ou l’autre exprime des valeurs différentes des vôtres est tout simplement l’occasion de réfléchir sur ses propres valeurs. Il ne faut pas confondre par exemple principes et valeurs. Les premiers sont plus discutables que les seconds…
Il y a des échelles de valeurs. Les valeurs peuvent être des convictions, des croyances, qui affectent notre manière de vivre et de communiquer ; elles peuvent aussi être une conception qu’on se fait des choses, des événements, de l’importance que nous leur attribuons (et cette importance n’est bien sûre pas la même entre le parent et l’enfant !). Les valeurs, c’est aussi ce que nous pensons être vrai. Elles peuvent nous venir d’autres personnes, d’un groupe de référence, composé de gens que nous admirons, un groupe auquel on veut s’identifier. Elles peuvent s’ériger en systèmes (religieux, moraux, patriotiques, familiaux, etc.). Enfin, elles sont bien sûr différentes selon les lieux et les cultures.
Donc il faut définir les différences de valeurs entre moi et l’autre.
Dans la relation parent – enfant, le parent cherche à influencer/modifier le comportement de l’enfant : pour l’influencer, il faut être un exemple et pour modifier son comportement, il faut agir comme consultant, être embauché par l’enfant, qu’il soit d’accord.; on peut alors donner des informations, fournir des expériences vécues, donner des résultats, l’orienter.
Et voilà!...
Le site américain
En France : me contacter, je transmettrai.
mardi 12 avril 2005
La fameuse conversation entre Georges Bush et Condi Rice à propos du président Chinois Hu Jintao (18 mars 2003)
(Tout le monde la connaît, mais tant pis, je vous la ressort, c'est mon côté encyclopédiste...)
18 mars 2003 : nomination en Chine du Président Hu Jintao et du Premier ministre Wen Jiabao.
Enregistrement ce jour d'une conversation à la Maison Blanche entre le président Georges Bush, et Condi Rice, alors conseillère.
George: Condi! Nice to see you. What's happening?
Condi: Sir, I have the report here about the new leader of China.
George: Great. Lay it on me.
Condi: Hu is the new leader of China.
George: That's what I want to know.
Condi: That's what I'm telling you.
George: That's what I'm asking you. Who is the new leader of China?
Condi: Yes.
George: I mean the fellow's name.
Condi: Hu.
George: The guy in China.
Condi: Hu.
George: The new leader of China.
Condi: Hu.
George: The Chinaman!
Condi: Hu is leading China.
George: Now whaddya' asking me for?
Condi: I'm telling you Hu is leading China.
George: Well, I'm asking you. Who is leading China?
Condi: That's the man's name.
George: That's who's name?
Condi: Yes.
George: Will you or will you not tell me the name of the new leader of China?
Condi: Yes, sir.
George: Yassir? Yassir Arafat is in China? I thought he was in the Middle East.
Condi: That's correct.
George: Then who is in China?
Condi: Yes, sir.
George: Yassir is in China?
Condi: No, sir.
George: Then who is?
Condi: Yes, sir.
George: Yassir?
Condi: No, sir.
George: Look, Condi. I need to know the name of the new leader of China. Get me the Secretary General of the U.N. on the phone.
Condi: Kofi?
George: No, thanks.
Condi: You want Kofi?
George: No.
Condi: You don't want Kofi.
George: No. But now that you mention it, I could use a glass of milk. And then get me the U.N.
Condi: Yes, sir.
George: Not Yassir! The guy at the U.N.
Condi: Kofi?
George: Milk! Will you please make the call?
Condi: And call who?
George: Who is the guy at the U.N?
Condi: Hu is the guy in China.
George: Will you stay out of China?!
Condi: Yes, sir.
George: And stay out of the Middle East! Just get me the guy at the U.N.
Condi: Kofi.
George: All right! With cream and two sugars. Now get on the phone.
(Condi picks up the phone.)
Condi: Rice, here.
George: Rice? Good idea. And a couple of egg rolls, too. Maybe we
should send some to the guy in China. And the Middle East. Can you get
Chinese food in the Middle East?
(merci Roland)
« Je suis connecté, donc j'existe! » ou l'apologie de l'effet papillon
Celui-là, je l'ai lu en détail et il est vraiment utile pour essayer de comprendre ce qui nous arrive, si on accepte de ne pas avoir tout compris:
Mail Connexion, la conversation planétaire, de Cécile Moulard, Editions Au Diable Vauvert.
L'auteure est une pionnère de la nouvelle économie, elle a dirigé Amazon.fr et dirige maintenant le site meetic pour les coeurs isolés. Je l'ai reçu à BFM et elle a plein de punch, ça fait du bien.
Elle dit ce qu'elle pense, en citant Jeremy Rifkin - l'auteur culte de L'âge de l'accès, la révolution de la nouvelle économie (disponible enfin en français en mai 2005, 4 ans après sa parution!) et de La fin du travail - :
« Le dicton de Descartes : "Je pense donc je suis", a été remplacé par le dicton: "Je suis connecté", donc j'existe."»
C'est un bouquin très concret (glossaire, explication de sigles, charte de l'emaileur courtois page 295, à méditer par tous). Il est plein d'exemples vécus et bourré de conseils. Il est bien écrit, il se lit vite.
C'est
peut-être le premier ouvrage qui prend un peu de recul sur le phénomène de communication et d'échange né avec internet et le mail. Et qui essaye d'en dégager les grandes lois et les grandes peurs: "de la prise de contact à la prise de conscience, la route est longue."
Il se termine par de belles formules:
« La coresponsabilité : une des conséquences bénéfiques de l'effet papillon. »
L'effet papillon, c'est une trouvaille du météorologue Edward Lorenz: une infime variation des conditions initiales d'un système peut bouleverser complètement son évolution.
« Un battement d'aile de papillon à Paris
peut provoquer quelques semaines plus tard une tempête à New York. »
Alors, papillons du monde entier, battez des ailes à l'unisson!
Des bouquins pour avoir l'air branché
C'est chez M2 Editions et il y en a pour tous les goûts: les blogs, les wikis, , les "foules intelligentes" (si-si!c'et nous!), le "futur virtuel" (eh oui, le futur réel, ça n'intéresse personne).
Un petit format, des auteurs connus et branchés, c'est plutôt bien écrit (bon d'accord, j'ai feuilleté rapidement...). C'est concret, pratique, il y a plein d'infos, on ne va donc pas faire la fine bouche. Et ça vaut 20 euros pièce.
Maintenant, le débat est toujours le même: si je ne connais pas grand-chose aux blogs, est-ce qu'un bouquin fera l'affaire?... Je vous laisse juge. Moi, bien sûr, j'espère, j'aime les livres, je ne peux pas vivre sans...
(j'ai mis les anciens liens Amazon parce que je ne comprends strictement rien à leurs nouveaux liens, si quelqu'un peut m'éclairer?)
Voici ceux que j'ai parcouru:
Les Blogs, Nouveau média pour tous, par Benoît Desavoye, préface de Loïc Le Meur.Les Wikis, espaces de l'intelligence collective, par Jérôme Delacroix.
Foules intelligentes, la révolution qui commence, par Howard Rheingod, préface de Daniel Kaplan (FING).
2010, Futur Virtuel, comprendre, agir et s'amuser de notre futur proche, par Malo Girod de l'Ain, préface de Maurice Khawam (IE-Club)
Création d'une rubrique "Information (notes de référence)"
A la demande générale et cédant à l'amicale pression de la foule immense de mes lecteurs en délire, j'ai créé une catégorie "Information (notes de référence)", où vous pouvez retrouver facilement tout ce qu'on a pu se dire sur ce vaste sujet de l'information, depuis la création de ce blog en novembre 2004.
Allez-y faire un tour: quand c'est classé comme çà dans une catégorie, ça prend tout de suite une autre gueule qu'au fil de l'eau! Bonne lecture!
Il y en a qui croient encore aux enveloppes!
Plus il y a d'internet, plus il y a de papier, dit-on. Donc du courrier, donc des enveloppes. Et hop, voici la machine qu'il vous faut: si on pouvait trouver la même pour les emails et les spams, ça serait bien!
Si elle vous intéresse vraiment, je peux vous donner le lien, à titre purement bénévole, je n'ai pas d'actions dans la boîte... je devrais peut-être?
Un contre triste et beau de Bruno Bozzetto
La vie au jour le jour, simple et dure, dans un dessin épuré, une petite musique, un sourire triste, une larme peut-être...
(animation Flash 1,2 Mo)
Trouvé, encore une fois, chez Arkius.
Conversation Georges Bush - Condi Rice
à propos du président Chinois Hu Jintao (18 mars 2003)


Enregistrement ce même jour d'une conversation à la Maison Blanche entre le président Georges Bush, et Condi Rice, alors conseillère.
George: Condi! Nice to see you. What's happening?
Condi: Sir, I have the report here about the new leader of China.
George: Great. Lay it on me.
Condi: Hu is the new leader of China.
George: That's what I want to know.
Condi: That's what I'm telling you.
George: That's what I'm asking you. Who is the new leader of China?
Condi: Yes.
George: I mean the fellow's name.
Condi: Hu.
George: The guy in China.
Condi: Hu.
George: The new leader of China.
Condi: Hu.
George: The Chinaman!
Condi: Hu is leading China.
George: Now whaddya' asking me for?
Condi: I'm telling you Hu is leading China.
George: Well, I'm asking you. Who is leading China?
Condi: That's the man's name.
George: That's who's name?
Condi: Yes.
George: Will you or will you not tell me the name of the new leader of China?
Condi: Yes, sir.
George: Yassir? Yassir Arafat is in China? I thought he was in the Middle East.
Condi: That's correct.
George: Then who is in China?
Condi: Yes, sir.
George: Yassir is in China?
Condi: No, sir.
George: Then who is?
Condi: Yes, sir.
George: Yassir?
Condi: No, sir.
George: Look, Condi. I need to know the name of the new leader of China. Get me the Secretary General of the U.N. on the phone.
Condi: Kofi?
George: No, thanks.
Condi: You want Kofi?
George: No.
Condi: You don't want Kofi.
George: No. But now that you mention it, I could use a glass of milk. And then get me the U.N.
Condi: Yes, sir.
George: Not Yassir! The guy at the U.N.
Condi: Kofi?
George: Milk! Will you please make the call?
Condi: And call who?
George: Who is the guy at the U.N?
Condi: Hu is the guy in China.
George: Will you stay out of China?!
Condi: Yes, sir.
George: And stay out of the Middle East! Just get me the guy at the U.N.
Condi: Kofi.
George: All right! With cream and two sugars. Now get on the phone.
(Condi picks up the phone.)
Condi: Rice, here.
George: Rice? Good idea. And a couple of egg rolls, too. Maybe we should send some to the guy in China. And the Middle East. Can you get Chinese food in the Middle East?
(merci Roland)
lundi 11 avril 2005
Des cardinaux dans le vent
Une photo extraordinaire publiée par La Republica.
Les cardinaux face au vent, à l'enterrement de Jean-Paul II, vendredi 8 avril 2005, à Rome, place Saint-Pierre.
Publié dans mon Album Photo Only In.
(merci Roland)
samedi 9 avril 2005
La citation du jour: une histoire pimentée
« Découvrir, c'est voir la même chose que les autres et penser autrement. »
Albert von Szent-Györgyi (1893-1986).
Comme il était hongrois, il aimait le paprika. Et à force de le tripatouiller, il y découvrit la vitamine C. Ce qui lui valut le prix Nobel de médecine en 1937.
Citation pimentée

Albert von Szent-Györgyi (1893-1986).
Comme il était hongrois, il aimait le paprika. Et à force de le tripatouiller, il y découvrit la vitamine C.
Ce qui lui valut le prix Nobel de médecine en 1937.
vendredi 8 avril 2005
A quoi sert encore la forme livre d'un dictionnaire?
C'est la question que je me suis posée en recevant ce beau Dictionnaire Anglais/Français informatique, édité par Dunod.
14ème édition, plus de 40 000 exemplaires déjà vendus, c'est ce qu'on appelle un ouvrage de référence. 19 000 entrées,4 000 abréviations, il est très complet, avec liste de sigles and so on...On peut l'éplucher avec plaisir pendant des heures.
Mais quand même, on se dit qu'en informatique, ça change tout le temps (l'auteur le dit lui-même, il parle d'une "évolution météorique de la terminologie) et qu'un dictionnaire en ligne sera forcément plus à jour. Alors, pourquoi un éditeur réputé sérieux comme Dunod éprouve-t-il encore le besoin de rééditer ce dictionnaire?
Listons quelques arguments en faveur de ce type de livre:
- on l'emmène où on veut, y compris aux toilettes ou sur la plage (bon,pour un dico, c'est pas évident);
- il ne tombe pas en panne;
- c'est une source connue et fiable;
- ça se feuillette agréablement.
Des arguments valables en fait pour tout type de livre.
Mais
y a-t-il des arguments spécifiques à la forme livre d'un dictionnaire?
Surtout que celui-là est vendu plus de 33 euros: qui va vouloir payer
ce prix-là?
Il y a évidemment un très gros travail de l'auteur qui a
validé chaque entrée, qui prend des positions qu'il explique, qui donne
des exemples, qui établit des liens entre termes (mais des liens en
gras sur du papier, même avec un index, c'est quand même moins rapide
que des liens en hypertexte sur le web!).
Un travail de fourmi et de professionnel du dictionnaire donc.
Mais
des professionnels, il y en a aussi sur le web et qui font aussi un travail à valeur ajoutée. Et quand ces professionnels se mettent en
réseau, en travail collaboratif, la concurrence devient vraiment rude
pour le livre. Ceci dit, sur le web, ce sont souvent des professionnels du contenu, plus rarement des professionnels de la traduction.
Il ne reste donc plus qu'à se faire chacun une opinion sur la qualité de ce
contenu, et la bagarre entre les partisans d'avis contraire sera bien difficile à arbitrer.