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mardi 23 janvier 2007

Pomme Q, histoire d'un ordinateur: très drôle!

Emilie Stone (c'est l'auteur) ou la nouvelle cybernétique:  Pomme Q, éditions Michalon


Faire parler un ordinateur (portable et plutôt Mac, d'où le titre), c'est une bonne idée: en faire une sorte de Candide qui découvre avec stupeur la race humaine, c'est une autre très bonne idée. Et le résultat est à la hauteur, jusqu'à l'apothéose (catatastrophique) finale... On rit, on sourit, on acquiesce. C'est plein de trouvailles littéraires (rappelez-vous, c'est l'ordinateur qui parle):


"Au début, Ella n'était qu'un paquet de mails et un numéro de portable de plus. Je ne me suis pas méfié."


"Nous sommes trop nombreux à vous enregistrer de près pour que cela dure sur ce mode à l'infini."


A propos de son propriétaire, Luis: "Pour faire le plein d'énergie, il devait se mettre à l'horizontale... Il ne se branchait sur rien, de toute façon, c'était un modèle sans fil."


Surl'histoire humaine: "Ca faisait quand même des dizaines de milliers d'années que le modèle prouvait que fondamentalement quelque chose ne fonctionnait pas...Soit le fabricant avait mis la clef sous la porte, soit il était arrivé à son seuil d'incompétence, soit il trouvait son compte dans le chaos."


A propos du capitalisme et du communisme: "Deux systèmes d'exploitation en ving et un siècles. Comme puissance de calcul, on fait mieux."


(au fait : pomme Q, en langage Apple, c'est la combinaison de touches pour la fonction "Quitter"...) 




tag technorati :

 



Il y a même des passages très sexe:


(à propos de son propriétaire et de sa maîtresse): "Comme traversés par excitation électrique, ils se sont jetés l'un sur l'autre, pour s'arraicher réciproquement leur revêtement, tripoter frénétiquement leur prise mâme et femmelle, pour finalement se connecter l'un à l'autre en poussant des cris de documentaires animaliers"...


C'est beau l'amour vu par un ordinateur!

mardi 16 janvier 2007

Travailler autrement

Desirdemploi_delarbre_pansard
Quand deux ingénieurs et dirigeants s'intéressent vraiment au monde du travail et font des propositions concrètes, cela donne cet ouvrage vivifiant au joli titre:
Désir d'emploi - Pour tous ceux que le monde du travail ignore , aux éditions Vuibert.
Un livre qui s'adresse en priorité aux exclus prioritaires du travail que sont les jeunes et les seniors.
"Notre futur en deux mots: complexité et incertitude" disent les auteurs Thierry Delarbre et Jacques Pansard.




Ils affectionnent l'ancien style façon Jules Vernes "Où le lecteur, ressorti sain et sauf du chapitre 3 et la tête pleine de rêves...". On le leur pardonnera, car ils posent les vraies questions: comment briser les tabous de l'emploi à vie sans se rendre esclave de l'innommable flexibilité?
Et ils proposent des solutions individuelles et collectives fondées notamment sur le management par projet, le balisage de carrières par des périodes de formation, l'effort d'innovation, les réseaux de contacts... Un ouvrage optimiste et roboratif, ça fait du bien de temps en temps!

lundi 15 janvier 2007

RSS, un outil de management?

Morand_rss_1
C'est en tout cas ce qu'affirme Jean-Claude Morand, l'auteur de cet ouvrage paru aux éditions M2 et qui en est déjà à sa version 2:
RSS blogs - Un nouvel outil pour le management : La syndication des flux d'informations et des blogs pour l'entreprise
Et on a presque envie de le croire, notamment quand il décrit 101 applications précises du RSS, qui sont un mix de communication et de management.




Cela va de la veille juridique (www.droitzoom.fr/index.php) à la mise à jour de logiciels (download.com) en passant par le suivi des mises à jour de répertoires ou de statuts d'entreprise.
Personnellement, plutôt qu'un outil de management, je dirai que le RSS est un outil de gestion de l'information.
Et je trouve surtout que dans ce domaine de l'accès à l'info et de son
organisation, le RSS, plus que le blog ou le wiki, est la vraie révolution de ces dernières années.
Mais que sa bonne manipulation nécessite encore du travail et du suivi
personnel.
D'où ce paradoxe: on ne peut plus confier à quelqu'un d'autre sa
recherche d'info puisque le RSS est avant tout une affaire individuelle
mais on n'a pas non plus forcément envie de se transformer en web-
documentaliste.
Peut-être verra apparaître de nouveaux jobs d'intermédiations, par exemple des spécialistes de veille personnalisée sur internet qui vous serviront d'aiguilleurs dans votre recherche d'info...

vendredi 12 janvier 2007

Le temps du peopleware

Germain
Après le hardware, le software, le middleware ... voici le temps du peopleware!
Time fait la Une de son special annuel "Person Of Yhe Year" en clamant: "It's You!". Les DRH s'inquiètent de l'arrivée de la génération Y (les 18-25 ans actuels) mobiles, polyglottes, consommateurs et contestataires. Le Web 2.0 consacre définitivement le travail collaboratifs et en réseau. Et les utilisateurs sont deux fois mieux équipés à la maison qu'au bureau. Comment gerér les TIC dans ces conditions?




Réponse: bien gérer les T-I-C (technos de l'info et de la com) dans ces conditions devient une gageure.
Voici quelques éléments de réponse dans ce livre :
Management des nouvelles technologies et e-transformation : Regard systémique sur les TIC dans les organisations du travail .
Michel Germain, directeur de Arctus, est un consultant qui a une bonne expérience du terrain, ce qui est toujours mieux! C'est donc du conseil et de l'expérience, derrière tout ça. Du solide. Beaucoup d'exemples et de pistes.
Le titre et la mise en page sont un peu austères, il faudra faire un effort pour plonger dedans mais ça vaut le coup.
Et, en plus, sur la couverture, il y a la photo de l'ïle Louët, à Carantec (29) !

mercredi 13 décembre 2006

Renaître de sa douleur


Descartes imaginait l’âme comme une sorte d’ectoplasme reliée par un fil invisible à l’épiphyse. Les neuro purs et durs, eux, ne jurent que par les cartographies du cerveau qu’ils aimeraient bien colorer avec de la chimie tandis que les psy tentent de relier les bouts. Parce que la souffrance, celle qu’on ressent au fond de soi, se moque des frontières. Elle est là, un point c’est tout. Au milieu de tout ce fatras, vint le neuropsychiatre Boris Cyrulnik et sa théorie de la résilience : comment renaître de sa douleur, tel un phénix. Il a évidemment l’avantage de bien connaître le cerveau mais il conduit surtout de belles analyses sur l’homme. Il continue sa voie de l’espoir avec ce dernier livre De chair et d'âme, aux éditions Odile Jacob. A conseiller absolument à tous ceux qui doutent du bonheur et qui souffrent d’eux ou des autres. Il n’y a pas que la sérotonine (la substance du bonheur ?) dans la vie, il y a aussi notre rapport à l’autre :« …Pour devenir intelligents, nous devons être aimés… Sans attachement, pas d’empathie… » Notre vulnérabilité est à la fois biologique et sentimentale. La morale de son histoire est qu’on n’est plus obligé de choisir entre le corps et l’âme, même si les choses sont moins faciles aujourd’hui : « L’homme n’est plus sacré depuis qu’il n’est plus surnaturel. La technologie a tellement modifié la condition humaine qu’elle a naturalisé son âme ». Pour finir, je vous propose de réfléchir sur ce constat de Boris Cyrulnik : « Les aveugles de naissance rêvent sans images. »…
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lundi 20 novembre 2006

Tous les marketeurs sont des menteurs

Ce n'est pas moi qui le dis, vous pensez, jamais je n'oserai. C'est Seth Godin, pape, gourou, idole de la mercatique, celui qui a inventé le "Permission Marketing" (en gros: permettez-moi de vous emmerder avec mes spams), qui le dit dans son dernier bouquin:  Tous les marketeurs sont des menteurs : Tant mieux, car les consommateurs adorent qu'on leur raconte des histoires


Et moi, j'adore son livre, car au lieu de le prendre au 5e degré comme il se doit de la part de tout fan de Godin, je le prends au premier et je crois tout ce qu'il me dit:


Florilège:


-  "les marketeurs mentent parce que les consommateurs le leur demandent"; qu'est-ce qu'ils sont cons, ces consommateurs, on va pouvoir leur en foutre plein la gueule!


- "les gens ne supportent pas la vérité" : c'est pas beau, ça, comme affirmation!


- "Est-ce vraiment important que la Porsche Cayenne à 75 000 $ et la VW Touareg à 50 000 $ soient identiques et fabriquées dans la même usine?"  Bien sûr que non, on veut payer! Cela me rappelle un snob qui disait d'un restaurant: "il est vraiment dégueulasse mais heureusement il est très cher!"


Et enfin, la plus belle de toutes, la révélation:


"Les marketeurs génèrent des profits parce que les consommateurs achètent ce qu'ils désirent et non ce dont ils ont besoin" Ah, que c'est beau, que c'est fort!


Mais attention, les bonnes histoires que vous racontez doivent être vraies (malheureusement, c'est très ennuyeux, Godin ne nous dit pas ce qu'est la vérité.... comment va-t-on faire? comment savoir ce qui est vrai ou pas? c'est terrible de nous laisser comme ça dans l'ignorance...), véhiculer une promesse, être subtiles (là aussi on manque de définition...), captiver, ne pas faire appel à la logique mais aux sens, ne pas vouloir forcément s'adresser à tout le monde (eh ou le vrai marketeux est élitiste et non populiste, c'est un métier, merde, quoi), etc.


Bref, l'important est de se faire avoir en connaissance de cause, voilà la dernière grande révélation de Seth Godin.


En tout cas, moi, je n'ai pas acheté le livre, on me l'a offert!


PS: et je le laisse quand même dans ma rubrique "J'ai lu J'aime bien" parce que moi aussi, je suis un gros menteur. Nah!




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Brassens pour lire et chanter

Quel plaisir! En rangeant ma bibliothèque, je retrouve ce gros bouquin Poèmes et Chansons de Georges Brassens: toutes ses chansons, avec texte et partition de guitare.


De quoi passer quelques soirées agréables en retrouvant les accents charmants des Dames du Temps Jadis, des Belles Passantes ou de la Non-demande en mariage.


A déguster.


PS: les textes sont publiés dans l'ordre chronologique des disques. En les parcourant, c'est quand même les premières années que je préfère!


 


 


 


 







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lundi 25 septembre 2006

Alessandro Baricco, la musique et les mots

Il paraît qu'il est très connu, cet écrivain né à Turin en 1958, Alessandro Baricco.


Et, honte sur moi, je n'avais jamais entendu parler de lui!


Voila-t'y pas que je tombe, non pas sur l'un de ses romans qui l'ont rendu célèbre, mais sur un petit opuscule de sa main , 90 pages tout mouillé, bizarrement intitulé  : Novecento : pianiste, chez Mille et Une  Nuits.


Et là, délices! Un bijou, un petit chef d'oeuvre de rareté, d'étonnement. Le décor, les personnages, l'histoire, tout est différent, spécial, attachant.


Et surtout, la musique, présente partout, dans l'histoire, dans les relations. Il paraît qu'il hésitait entre ses deux passions, Alessandro Barrico, la musique et l'écriture. Alors il a mis des notes entre ses lignes.


Et voilà ce qu'il en dit :


"Il y a de la musique dans les mots, mais la musique est plus forte, dans la musique, il n'y a pas de mots."


J'en reste sans voix!



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Il paraît que c'est en fait une pièce de théâtre, ce "Novecento: pianiste" mais on ne dirait pas. Le texte se lit d'un trait, il fait partie de ces lectures rares qu'on n'a pas envie d'arrêter.


En tout cas, cette pièce est tout le temps à l'affiche, nous dit-on.


Du coup, évidemment, je vais me précipiter sur ses deux romans "traduits dans le monde entier et qui l'ont consacré".... : Châteaux de la colère et Soie.

lundi 22 mai 2006

Qui précède qui?

Frère du précédent J.-B. Pontalis, Gallimard, 2006.


Frère du précédent. Qui donc J.-B. Pontalis désigne-t-il par cette formule énigmatique et drôle, typique des définitions de nos bons vieux Larousse ? Quel couple fraternel/fratricide se cache derrière ce titre prometteur ? Qui donc était l'autre Pontalis, sinon un aîné, frère du suivant ? J'ignorais que J.-B. Pontalis eût un frère et que lui-même ne fût qu'un puîné. Mais quelle importance ? La question, jadis cruciale, de la hiérarchie de naissance entre frères, a-t-elle, aujourd'hui encore, quelque importance ? Quelque sens ? " Frères de sang " ! Quel intérêt accorder à ce vieux couple, aussi vieux que le monde ? C'est ce vers quoi l'auteur de cet ouvrage s'engage, non sans réticences, non sans méfiance, lorsque se présente à son esprit le projet de ce livre. Dont le titre (jadis suggéré par son frère) s'est pourtant imposé d'emblée. Un projet sur lequel J.-B. P. ne cesse de s'interroger. Pourquoi écrire un tel livre ? Et pour qui ?...


Angèle Paoli - Terres de femmes


 
 



... Ni essai, ni roman, ni récit à proprement parler autobiographique - bien que nombre de questions soient celles posées par le fameux Pacte autobiographique de Philippe Lejeune - Frère du précédent ne se " case " dans aucun genre précis. Alors quoi d'autre ? Pontalis parle de " projet ", d'" enquête ". Pour débusquer quel coupable ? Enquête sur lui-même mais bien davantage sur le couple fraternel/fratricide que le jeune J.-B. P. a longtemps formé avec J.-F. P., son brillant aîné. Ainsi, J.-B. P. le cadet s'inscrit-il, comme tant d'autres, dans cette sombre lignée qui le cheville à cet autre lui-même, son double, son alter ego, son aîné. Et formant avec lui un couple sans cesse oscillant entre déclarations débordantes d'affection ou de fiel !


Trois initiales les unit. L'une d'entre elles, celle du milieu, les distingue, les sépare : J.-F. P./J.-B. P. Un double prénom pour chacun des deux frères, un prénom en écho, pourvu d'un commun dénominateur donné par le prénom Jean. C'est du reste par leurs seules initiales que la mère appelle l'un ou l'autre de ses fils. Dont l'aîné est l'élu. Comme toujours, depuis les origines. Du premier couple de Caïn et d'Abel à celui de Marcel Proust et de son cadet Robert.


Pour tenter de clarifier et de comprendre quels enjeux se cachent sous les " relations ambivalentes " des deux frères, J.-B. P. se tourne vers ceux qui l'ont précédé dans cette voie hasardeuse. En interrogeant les couples: les Frères Goncourt, Théo et Vincent Van Gogh. Et d'autres encore. En scrutant les inséparables: Gustave Flaubert et son ami Louis Bouilhet, dont la ressemblance physique est telle qu'on les prendrait pour des jumeaux. Freud et son ami Wilhelm Fliess. En questionnant certaines œuvres littéraires comme la nouvelle de Maupassant Pierre et Jean. Ou Le Maître de Ballantrae de Stevenson. Pour autant, le psychanalyste s'est bien gardé de céder à la tentation, très vite écartée, de la liste exhaustive. De celles qu'aurait pu dresser un Flaubert, précisément, pour venir à bout de cette énigme et lui tordre le cou. Pourquoi lui et non le cadet ? Qui n'a, en définitive, d'existence propre qu'en raison de celle du précédent! Mais puisque seul l'aîné est l'élu, de quoi donc est-il jaloux lorsque arrive le second ?


J.-B. Pontalis profite de ce foisonnement de questions pour élargir son champ d'investigations en interrogeant le droit d'aînesse, l'usurpation, le rapport des frères à la mère ou de la mère à ses fils, du même à l'autre, la construction des personnalités, souvent antithétique ou faite à contre-pied, les jeux de tension autour des binômes envers/endroit, haine/amour. Le tout avec fantaisie, humour, détachement. Rien de lourd ou d'indigeste qui pèse ou entrave la lecture. Les trouvailles font sourire, le style est à la légèreté. Sur un sujet aussi sérieux, cela tient du tour de force.


Chemin faisant, J.-B. P. revient sur l'énigme de ce frère, promis à la célébrité - et donc aux pages du Larousse - et pourtant ruiné par l'opium, détruit avant l'heure sans laisser la moindre trace écrite, pas même posthume. Qu'a-t-il fait de sa vie, J.-F. P., cet être devenu " végétatif ", et lui, J.-B. P., qu'en est-il de la sienne ?


Parvenu au terme de l'écriture de cet ouvrage, d'autres questions se posent. Le sujet est-il épuisé, le projet a-t-il abouti ? N'a-t-il rien été d'autre qu'une ébauche de " fraternisation " avec J.-F. P., une tentative de réconciliation par delà la mort du frère avec le frère ? Et comment en finir avec ce couple impossible ? Comment clore ce récit ? Comment dire " adieu aux armes " ?


Le livre se referme sur l'invention du couple rêvé, le couple à naître de l'amour. Peut-être J.-B. Pontalis, désengagé désormais de son double, va-t-il pouvoir se lancer dans l'écriture d'un roman d'amour. Une autre façon pour lui de célébrer son " adieu aux armes ".


Angèle Paoli - Terres de femmes

mercredi 3 mai 2006

Imparfaits, libres et heureux: tout un programme

J'aime beaucoup le titre de ce livre:


 Imparfaits, libres et heureux : Pratiques de l'estime de soi,


aux éditions Odile Jacob.


J'ai rencontré son auteur, un soir chez des copains: Christophe André, un psy qui ne se la pète pas. Il n'a que deux activités: il exerce à Sainte-Anne, à Paris, haut-lieu de la psy, et il écrit des bouquins (et il en cause un peu partout). J'aime bien cette démarche. C'est The spécialiste de ce qu'on appelle "l'estime de soi": qu'elle soit bonne ou mauvaise, mieux vaut savoir se situer par rapport à elle!


Le bouquin a le côté agaçant des recettes miracles mais il se lit facilement, il pose les bonnes questions et il donne, vraiment, peut-être pas des réponses mais en tout cas des conseils. Comment s'assumer sans se vautrer, comment avancer tout en réfléchissant un peu, comment penser à soi comme il faut (c'est-à-dire ce qu'il faut, le temps qu'il faut, pour pouvoir rapidement passer à autre chose...).


 



Ma conclusion: un bouquin utile, vraiment utile. Parce que c'est vraiment ce qu'on
est, imparfait, et c'est vraiment ce qu'on voudrait êre, libre et
heureux.

dimanche 19 février 2006

La Robe, de Robert Alexis

La Robe, de Robert Alexis, Editions José Corti

Quelque part, dans une ville de garnison de l’Empire (austro-hongrois ?), un vieil officier confie à un jeune aspirant croisé sur son chemin, l’histoire de la rencontre qui a bouleversé sa vie. La Robe de Robert Alexis est le récit de cette envoûtante confession, mais aussi le vêtement superbe et troublant dans lequel vient se glisser, comme à l’intérieur d’une nouvelle peau, à la fois appréhendée et désirée, un narrateur-héros en métamorphose.


Troublante, la robe que revêt le narrateur et troublant le récit dont le lecteur se fait le complice. Invité à se couler dans les colorations rouge et noir d’un climat fin de siècle, auréolé de satanisme. Tenu en suspens sur les marges de la guerre et de la mobilisation, dans les franges de l’attente, le jeune aspirant est invité à partager les inquiétantes ambiguïtés qui se trament autour des moires de ce fourreau superbe, porteur d’amour et de mort. Invité aussi à recueillir les folies du vieil officier.


Angèle Paoli (membre de InfotechArt) - Terres de femmes.



Folies rêvées ? Folies vécues ? Images de cauchemar et construction
du réel s’entrecroisent ici sans qu’il soit possible de départager le
vrai du faux. Car tout semble inversé dans l’univers où évoluent les
personnages. La norme et les tabous, les théories et les pratiques,
l’amour et ses mises en scène. Tout échappe, jusqu’au sexe du narrateur
lui-même, soumis à de subtiles et cruelles machinations, habilement
montées par un mercenaire/aventurier en fuite. Un manipulateur de
génie, hanté par le désir d’atteindre ce qui est en lui « le point de
retenue ». Un absolu dont il se libère en immolant sa propre fille...


Récit très condensé, troublant mais aussi trouble, La Robe dilue
insidieusement son poison dans le sang de qui en a respiré les
effluves. Des exhalaisons pernicieuses y poursuivent leur trajectoire
indéfinie. Qui tiennent le lecteur tendu entre malaise et fascination,
habité sans fin par les figures grimaçantes du récit et leur esprit
modelé par les attraits de la décadence. Demeure, au-delà de dialogues
enlevés et d’imbrications qui mettent les nerfs à vif, le style de
l’auteur. Une écriture hors temps, elle aussi, d’un maître du sarcasme
et de l’ambiguïté. Une écriture ciselée, qui tient narrateur et lecteur
en suspens au-dessus de l’échiquier. Pareils tous deux à deux pions
manipulés avec art. Sans fin de partie.

dimanche 5 février 2006

Un coeur de trop, de Brina Svit

[Photo: Philippe Matsas]


Un cœur de trop ? C’est le titre « eau de rose » que Brina Svit a choisi pour son dernier roman. Un roman à l’essence subtile, insaisissable, audacieuse et folle, pareille à celle des parfums de son héroïne, « Parfum de Lila » ou « Secret n° 3 ».


Un cœur de trop, quelques phrases pourraient suffire à le résumer. Oui, cela est tout à fait
envisageable, c’est d’ailleurs ce que dit Lila Sever à propos du « petit roman » qu’elle est en train de lire.


Lila pourrait vous dire que ce roman, c’est l’histoire d’une femme qu’un incident, en apparence anodin, fait soudain sortir de sa vie. Ou encore que c’est l’histoire d’une rencontre imprévue et bouleversante.


Mais toutes les rencontres, les vraies, ne sont-elles pas imprévues et bouleversantes ? Lila pourrait aussi vous dire que l’histoire qui lui arrive est celle d’un impossible amour. Ou encore, si elle avait le « nez littéraire », l’histoire d’un roman dans le roman. Celle qu’elle découvre, justement, dans le manuscrit de Matija Sever, son père.

Un coeur de trop , Brina Svit, Gallimard, Collection blanche, 2006.

 


Angèle Paoli - Terres de femmes



Sauf que l’histoire dont elle lit le
récit sous la plume de Matija, est sa propre histoire. Une histoire vraie donc,
celle de Lila Sever au tout début de sa vie. Une histoire dont le puzzle se
reconstitue pièce par pièce.


Qui s’aventure dans les romans de Brina Svit doit être
patient. Il faut accepter de prendre des chemins de traverse, de se laisser
conduire en suivant un « fil rouge » ténu ou de se laisser guider par quelques
leitmotive qui sourdent sous l’écriture. L’histoire de Lila Sever, c’est tout
cela à la fois. Et la suivre dans Un coeur de trop, c’est se demander avec elle
comment il est possible que la vie puisse prendre, du jour au lendemain, une
direction tout autre que la direction prévue. Se dire que tout peut basculer.
Cet effet de basculement, c’est cela qui arrive à Lila Sever. Qu’elle a
peut-être hérité de sa mère, « la petite brune » … aux yeux « d’un vert
étonnant, limpide et froid comme deux lacs alpins ». Lila l’imprévisible, qui
ne fait que le contraire de ce qu’elle s’était juré de ne pas faire.


Ne pas s’attarder dans cette maison au bord du lac et
rentrer à Paris sitôt les obsèques de Matija terminées. Retrouver sa vie bien
huilée avec Pierre, son mari, et Oscar, leur fils. Réintégrer le trio brahmsien
bien rôdé de Simone-Pierre-et-Lila. Simone, l’amie des vingt ans,
collectionneuse sentimentale et un brin farfelue. Mais capable d’abandonner
tous ses rendez-vous d’affaires pour voler au secours de Pierre et de Lila.


Au lieu de cela, Lila s’éternise dans sa maison slovène au
bord de ce lac alpin entouré de montagnes. Un lac qu’elle n’a pourtant jamais
aimé et qu’elle trouve vraiment trop « kitsch ». Mais peut-être Lila est-elle
en train de devenir « kitsch », elle aussi, à force de s’incruster dans cette
maison de brumes hivernales. À force de se plonger dans la lecture du manuscrit
de Matija. Un cœur de trop. Tout en attendant le retour de Sergueï. Sergueï ?
Elle raffole qu’il lui demande si elle veut faire l’amour d’abord et manger des
spaghettis ensuite. Ou l’inverse. Il faudra bien que cela prenne fin, ce soir
ou demain, mais Lila a beau imaginer plusieurs issues possibles, comme le
ferait un romancier pour venir à bout de son personnage et de son récit, elle
ne parvient pas, elle, à trouver la sortie. Et quand enfin elle a tranché, une
force extérieure intervient, qui la détourne de son choix. Mais dévoiler la
pirouette finale de ce récit mené « con brio » serait lui confisquer sa
douloureuse saveur. Que domine le cri de révolte et de lucidité de Lila : «
Matija a tout faux : on peut souffrir, on peut se tromper, on peut perdre, on
peut avoir mal, on peut commettre l’irréparable, on peut errer dans les
ténèbres, on peut se sentir coupable, misérable et ne rien comprendre… mais il
n’y a jamais de cœur de trop dans nos vies, non, jamais… »


La chute de cette cruelle leçon de marivaudage qui fourmille
de trouvailles et de formules drôles, est à l’image du style de Brina Svit. Qui
pratique en virtuose l’art du glissando. Art subtil et périlleux qui fait de
l’écriture de Brina Svit une polyphonie inimitable. Du grand art assurément.
Mais l’ambition suprême de Brina n’est-elle pas de faire de la vie – de sa vie
- une œuvre d’art ?

jeudi 26 janvier 2006

In Bed With The Web

Malgré son titre qui sacrifie à la mode du jeu de mot anglo-saxon, c'est bien un livre en français.


Un ouvrage très sérieux de deux enseignants chercheurs à Grenoble-Ecole de Management, Yannick Châtelain et Loïck Roche: In bed with the Web : Internet et le nouvel adultère


Il y a plusieurs façons de le lire: soit pour prendre conscience de la face noire (rose en l'occurence) d'internet  - X et assimilé = premier secteur marchand du web, 3 milliards de dollars au bas mot - et d'en tirer quelques enseignements, par exemple sur sa façon d'agir avec ses enfants face au web; soit pour y pêcher des conseils pratiques et y dénicher quelques adresses... intéressantes. Les auteurs, bien sûr, ne veulent retenir que la première lecture. Il y a quand même des chapitres très concrets comme: "10 conseils pour pratiquer un cybersexe safe". A vous de vous faire votre opinion!



lundi 2 janvier 2006

De l'ouïe comme un sens utile au goûter du vin

Commençons bien l'année 2006 avec les arts de la table et notamment celui du vin.
Il faut se procurer incessamment: Savoir goûter le vin : Par le meilleur sommelier du monde, de Enrico Bernardo.
Voici un homme qui nous livre avec simplicité tous les secrets de son art, je ne vous en dirai pas plus.
Ensuite, il suffira de goûter quelques milliers de vins...
Et d'ouvir grand tous ses sens.
Extrait sur l'ouïe:
"Le bruit du vin qui coule dans le verre indique la densité du liquide, plus ou moins sucré ou fort en alcool. Le sucre alourdit la densité du liquide comme l'alcool, produisant un bruit plus suave, plus sourd, tandis qu'un vin léger en alcool et sec aura une descente plus brutale, rapide et sonore dans le verre".
CQFD.



mardi 13 décembre 2005

Sans trêve ni merci

Fuir ! Fuir d’un bout à l’autre de la Chine. Fuir d’un bout à l’autre
de Pékin. Fuir d’un bout à l’autre du monde. D’Orient en Occident !
C’est dans ce mouvement ininterrompu, dans ce tourbillon perpétuel,
pris dès ses origines et poursuivi jusque dans son ultime
essoufflement, que s’écrit le dernier roman de Jean-Philippe Toussaint
:
Fuir - Prix Médicis 2005.
Emporté de la première à la dernière page dans ce « fuir » éperdu, le
lecteur suit le rythme effréné qui s’est emparé du narrateur. En train,
en moto, en avion, en bateau, en auto, à la nage. Sans que l’on sache
ni comprenne vraiment ce qui a déclenché ce « fuir ». Narrateur et
lecteur croient un instant qu’une pause va avoir lieu, une trêve ! Et
qu’ensemble, conviés aux rituels de l’amour, ils vont pouvoir reprendre
souffle. Illusoire attente, sitôt amorcée, sitôt déçue. La course
reprend de plus belle, dans la souffrance et la douleur, sans que l’on
sache ni comprenne vraiment ce qui la motive, ce qui la régit. Du
pourquoi et du comment des choses, nul ne sait rien. Jean-Philippe
Toussaint, en grand prestidigitateur de l’écriture romanesque héritée
du Nouveau Roman, « gomme » ici toutes les conventions du genre. Et ne
se soumet à aucune. Pas même à celle de l’histoire, inexistante et
pourtant à la fois tendue à l’extrême et resserrée à l’extrême. Seul le
narrateur-héros, pareil à la boule de bowling (un épisode du roman)
qu’un geste précis lance sur sa trajectoire, répond aux nécessités d’un
récit qui se recompose autour et avec lui. Équilibriste malmené et
passif, le « héros » est  pris entre deux femmes, Li Qi la
Chinoise, Marie la Française. Entre deux amours. Celui de la rencontre
fortuite dans les couloirs crasseux d’un train chinois et celui des
retrouvailles dans l’opacité saline et régénératrice de la Méditerranée.
Défait, perdu/éperdu, disloqué, insaisissable, indifférent, absent,
étranger aux choses et à lui-même, tel apparaît le narrateur. Et le peu
que l’on sait de lui, de ses peurs liées à l’instant vécu, au
provisoire, à l’éphémère, se lit à travers des monologues intérieurs
menés de main de maître. Dans un style indirect libre brillant, d’une
efficacité absolument redoutable. La force du roman de Jean-Philippe
Toussaint réside tout entière dans l’écriture, brillantissime, de
l’auteur. Une écriture fulgurante qui laisse imprimé dans la mémoire du
lecteur, pantelant et définitivement admiratif, le souvenir de quelques
bellissimes pages. Sublimes d’une bouleversante beauté.
Angèle Paoli - Terres de femmes


jeudi 8 décembre 2005

L'épopée de Gilgamesh, premier roman de l'humanité

epopeegilgamesh.jpgTransmises de siècle en siècle par la tradition orale, gravées vers 2000 avant Jésus-Christ, les aventures de Gilgamesh, roi d'Ourouk, constituent la première grande épopée écrite de l'histoire de l'humanité.
On entre donc avec un certain respect dans ce texte.
Et dans la version de Abed Azrié (établie s'il vous plaît "d'après les fragments des tablettes sumériennes, babyloniennes, assyriennes, hittites et hourites"...), on découvre avec bonheur un poème épique d'une beauté pure, éternelle.
Une histoire terriblement humaine aussi, une grande histoire d'amitié et de rêves de grandeur.
"Enkidou, mon ami, mon compagnon
celui que j'ai aimé d'amour si fort
est devenu ce que tous les hommes deviennent.
Je l'ai pleuré la nuit et le jour
je me suis lamenté sur lui
six jours et sept nuits
en me disant qu'il se lèverait
par la force de mes pleurs et de mes lamentations.
...
Ce qui est arrivé à mon ami me hante
mon ami que j'aimais d'amour si fort
est devenu de l'argile
et moi aussi
devrais-je me coucher
et ne plus jamais me lever?"

C'est le premier grand texte, qui inspira tous les autres...
"Un jour les grands dieux ont décidé de faire le déluge..."
Eh oui, les différents auteurs de la Bible connaissaient bien sûr l'histoire de Gilgamesh...


vendredi 4 novembre 2005

Vive le Goncourt... 2004!

laurentgaudelesoleildesscorta.jpgA ceux qui, comme moi, trouvent que Weyergans ferait mieux d'écrire un journal intime plutôt que des livres -  tiens pourquoi pas un blog? (je suis sûr qu'il y en a qui vont prendre ça pour une injure...), vu qu'il passe son temps à dire qu'il n'a rien à dire.
A ceux qui, comme moi, aiment bien les vrais romans (une histoire, des personnages, un style) plutôt que les digressions indigestes.
A ceux qui, comme moi, cherchent encore l'étonnement dans les livres.
laurentgaudelamortduroitsongor.jpg Je conseille de (re)lire le Goncourt ... 2004:
Le Soleil des Scorta,
de Laurent Gaudé.
En plus c'est moins cher!
Vous y trouverez tout ce que vous pouvez désirer, puissance et chaleur en plus. Des héros hauts en couleur, une écriture fluide et tenante. C'est fort, prenant, c'est vrai et c'est étonnant.
Que demande le peuple?
Et, comme moi, après avoir lu cet ouvrage, vous vous intéresserez à l'auteur et vous lirez un autre de ses livres, prix Goncourt des lycéens 2002 et Prix des libraires 2003 cette fois:
La mort du Roi Tsongor
Et là, ce n'est pas étonné que vous serez, mais estomaqué, percuté, chahuté. C'est Homère revisité, une épopée vous dis-je. Quel plaisir! Vive Laurent Gaudé!


mercredi 2 novembre 2005

Ibn Sîna, al-Khwârizmî, al-Bîrûnî...

ahmeddjebbaragedorsciencesarabes.jpgCe sont de très grands noms de la science (médecine, mathématique et astronomie dans l'ordre pour les trois cités), issus de la civilisation arabo-musulmane.
On a beau être extrèmement cultivé comme le sont tous les lecteurs d'InfoTechArt, on est peut-être passé à côté de leur contribution essentielle aux sciences.
Alors, hop, un petit livre pour se remettre tout çà en mémoire, encore une fois dans cette collection des Editions Le Pommier (je vous jure que je n'y ai aucune action) que j'adore:
L'âge d'or des sciences arabes, de Ahmed Djebbar.
Ils ont commencé par traduire les savants grecs, puis ils ont créé des usines de fabrication de papier puis multiplié des bibliothèques...
L'âge d'or s'étend du VIIIè au XIVè siècles: ça fait long!...

lundi 17 octobre 2005

Nous sommes tous des méméticiens

"Le temps a passé sur tous les mots qui n'ont pas été imprimés. Tant pis pour eux".
memetique.jpgJubilation extrème que ce livre Comment les systèmes pondent ? Introduction à la mémétique , de Pascal Jouxtel, éditions Le Pommier.
Il dit tout ce qu'il faut comprendre du monde moderne, rien que ça! Ou, plus précisément, comment "décrire les contours d'une communauté au moyen des références échangées entre membres."
L'ouvrage m'a été signalé par le philosophe Jean-Michel Besnier (lire ma conversation avec lui) qui n'hésite pas à me traiter de méméticien. Je ne sais pas comment je dois le prendre!
La mémétique, c'est l'étude des mèmes, réplicateurs culturels, cousins des gênes mais cette fois "créés pour expliquer l'évolution de notre civilisation" dit l'auteur. Quant au lecteur lambda, il est traité de "profil métissé, quelque part entre le scientifique et l'humaniste, entre le dur et le mou..."
Dans ce livre, vous apprendrez que:
- la structure du mode Plan de PowerPoint dérive en droite ligne de l'approche scolastique imposée par Thomas d'Aquin;
- Arthur Schnitzler a dit que les hommes passent toute leur vie à essayer de comprendre ce que les femmes savent depuis leur naissance;
godelescherbachdouglashofstadter.jpg- si vous n'avez pas lu vous-même l'incroyable Gödel, Escher, Bach. Les Brins d'une Guirlande Eternelle, de Douglas R. Hofstadter, chez Dunod, quelqu'un dans votre entourage connaît sans doute quelqu'un qui l'a lu (moi je l'ai feuilleté, ce gros pavé, il est complètement dingue!);
- "l'important n'est pas de savoir comment un homme acquiert des idées, mais comment une idée acquiert des hommmes" (Aaron Lynch)...
Vous ai-je suffisamment alléché? Devenez donc méméticien, ça ne fait pas de mal et ça explique bien des choses.






Kelkoo: simple histoire de succès

kekkoocover.jpgRien que du classique dans ce livre : Ils ont réussi leur start-up ! La success-story de Kelkoo, de Julien Codorniou et Cyrille de Lasteyrie,  aux éditions Village Mondial: l'irrésisitible ascension de Pierre Chappaz , désormais résident suisse, historiographiée par des gens sympas, préfacée par Pierre Chappaz himself, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. C'est bourré d'infos, précis et bien raconté, on cite tous les copains.
Alors pourquoi bouder son plaisir? Il le voulait, il y est arrivé, il s'en est mis plein les pognes et il est très content! Partir d'une idée et vendre 5 ans après pour 475 millions d'euros, payés en cash par Yahoo, c'est vrai que ça n'arrive pas tous les jours. Pierre Chappaz pourrait avoir 5% et quelque du capital (c'est une pure estimation de ma part), soit 25 millions d'euros rien que pour lui. Même avec les impôts, il a de quoi voir venir. Après quelques trekkings tibétains, il se remet quand même au boulot, genre business angel. Si vous avez un projet, allez le voir! (en Suisse).
Quels enseignements en tirer pour les entrepreneurs en herbe à qui, paraît-il, ce livre est destiné?
Pour que ça marche, il faut, apparemment:
- de l'énergie
- de l'ambition
- de l'audace
- de la technologie
- et... de la chance!
A vous de mettre les pourcentages!